Ukraine : Le grand gagnant de la crise, Washington.
L’actualité est largement occupée par la guerre en Ukraine. C’est vrai que les États Unis et donc l’OTAN n’ont jamais respecté leur parole et tenté depuis la chute du mur de Berlin suivie de celle de l’URSS de réduire la Russie à une nation sous développée soumise aux entreprises américaines. La Russie n’a pas voulu se laisser faire et s’est en grande partie redressée. Après le coup d’état organisé par les États Unis en Ukraine en 2014, le nouveau pouvoir a voulu en finir avec les « russophones » qui peuplaient une bonne partie du pays. Certains se sont révoltés. La répression fut terrible mais non médiatisée car les tortionnaires étaient « pro-occidentaux » ! Ceux qui étaient proches géographiquement de la Russie purent résister et ainsi naquirent deux « républiques autoproclamées » qui s’armèrent avec l’appui de la Fédération de Russie. En même temps, la Russie en profite pour récupérer la Crimée, historiquement russe. Depuis, c’est la guerre. Il y eut certes les « accords de Minsk » signés sous les auspices de la France et de l’Allemagne. Ils prévoyaient un retour à la paix, le respect des frontières de l’Ukraine mais qui adopteraient une constitution fédérale respectant une certaine liberté pour les régions « russophones ». Il faut bien constater que l’Ukraine n’a jamais respecté ces accords et a continuellement bombardé les populations civiles du Dombass. La France et l’Allemagne, sans doute sous les pressions des USA, n’ont rien fait pour qu’ils soient respectés. La Russie, après plusieurs avertissements, a fini par agir. Il est certain qu’elle a fait là une sans doute grosse erreur en envahissant une partie de l’Ukraine et se plaçant de fait en position d’agresseur. N’aurait-elle simplement pu reconnaître les deux républiques autoproclamées en leur proposant officiellement une aide militaire défensive ? Cela aurait pu peut-être avoir le mérite de « figer » la situation, d’arrêter les bombardements ukrainiens et, du coup, relancer les accords de Minsk ? Une autre raison pour laquelle le Président Poutine devait agir, c’est que les élections présidentielles ne sont plus si lointaines et que le peuple russe n’aurait pas compris qu’il n’agisse pas alors que des « russes » se font bombarder. Il aurait sans doute alors perdu les prochaines élections…
La France était donc un des signataires des accords de Minsk. Mais les États Unis n’étaient pas parti prenante. De plus, il est probable que cela ne les intéressait pas car, eux, ce qu’ils veulent, c’est l’abaissement de la Russie. Ils ont donc poussé l’Ukraine a ne pas les respecter et ils ont continuellement livré des armes à ce pays, entrainé ses soldats.
Les Français ont suivi. C’est la leçon que nous devons en tirer : la France n’a plus de politique indépendante, ne se fait que le porte parole des intérêts américains. Cela est du à deux choses qui n’en font qu’une : nous sommes prisonniers à l’intérieur d’une Union Européenne dominée par l’Allemagne et nous sommes dans le commandement intégrés de l’OTAN. Or l’Allemagne veut bien d’une défense européenne mais uniquement dans le cadre de l’alliance dominée par les États Unis.
Il faut bien voir que les grands gagnants de cette crise vont être les Américains : les prix du pétrole et surtout du gaz augmentent, ce qui rend les productions américaines rentables. Il faut savoir, en effet, que les prix d’extraction du pétrole américain et surtout du gaz (gaz de schiste qui semble ne plus être condamné par les « écolos » !) sont beaucoup plus élevés que ceux venant de Russie. Et les européens, ayant reçu l’ordre de ne plus – ou moins – acheté aux Russe, achèterons américain ! Or, l’intérêt de la France serait de diversifier ses sources d’approvisionnement.
Dans cette affaire, la France ne fait qu’obéir aux injonctions des USA. Le Président Biden vient à Bruxelles pour donner ses ordres et l’Union Européenne obéit. La France la première et notre pauvre Macron se fait le porte parole de l’américain pour faire semblant d’agir, campagne électorale oblige ! Espérons cependant que son action permettra quelques opérations humanitaires. L’opinion – bien dirigée par des informations à sens unique – semble vouloir des sanctions contre la Russie. Nous les prenons même si cela doit conduire à des catastrophes pour notre pays sans vraiment toucher les intérêts russes. Nous n’avons pas à sacrifier nos intérêts économiques, politiques et culturels en Russie. Un gouvernement qui serait véritablement français penserait d’abord aux intérêts de la France à long terme. Or, à long terme, nous devons avoir de bonnes relations avec ce grand pays, nous devons commercer avec lui et nos entreprises doivent y rester. La guerre se terminera sans doute très vite, il faut l’espérer. Ensuite il faudra reconstruire un partenariat fructueux. Avec nos sanctions, nous sommes mal partis ! Il ne faut pas oublier qu’il n’y a qu’une minorité de pays qui prennent des sanctions. Nous pouvons donc facilement être remplacés !
Pour mener une politique équilibrée, il faudrait un État Français qui ne réagisse pas à court terme mais ayant une vue à long terme de ses intérêts. pas ceux de puissances étrangères. La France doit avoir à sa tête un homme qui voit à long terme, donc non soumis à des élections et indépendant. Aujourd’hui cela n’est pas possible car un président n’a pour objectif que les prochaines élections et non l’intérêt de la France. De plus, notre pays n’a plus aucune indépendance, soumis qu’il est à l’Union Européenne, elle-même dépendante de Washington. Il est certain qu’un véritable chef de l’État en France devrait d’abord résoudre ces problèmes en renégociant des traités européens en vue d’une alliance de Nations indépendantes et quitter le commandement militaire intégré de l’OTAN sans forcément quitter l’alliance. Il est aussi nécessaire d’avoir une véritable armée puissante, donc doubler à minimum son budget. Aucun président ne pourra le faire ni aucun candidat ne le propose. Le 10 avril, il faudra pourtant voter pour celui ou celle qui se rapproche le plus de cet objectif et surtout contre celui qui s’en montre le plus éloigné car il veut la disparition de notre pays : Emmanuel Macron.