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Giscard toujours vert !

Valéry Giscard d’Estaing n’est plus. Ceux qui ont la foi prieront pour son âme. Les autres s’acquitteront du respect dû aux morts en rappelant qu’aucun homme n’est tout à fait mauvais et en se souvenant du jeune homme de 19 ans engagé volontaire en 1945 dans la 1ère armée du général de Lattre, où il subit fort honorablement l’épreuve du feu, ou du vieil homme qui soutenait, tout récemment encore, la juste cause de l’association SOS Chrétiens d’Orient.

À l’Action française nous nous rappelons aussi d’une circonstance nettement moins honorable : sa candidature à l’Académie française au fauteuil de Léopold Sedar Senghor, qui fut aussi celui de Charles Maurras. Le jeudi 11 décembre 2003, un improbable « Comité Bokassa de soutien à la candidature de Giscard à l’Académie française » fit irruption place de l’Institut au 23, quai de Conti. L’Académie avait encore en mémoire le chahut estudiantin orchestré par l’Action française lors de l’élection de Charles Jonnart, préféré à Maurras en 1923. Autre temps, autre victime, mais toujours l’AF en première ligne pour dénoncer avec humour la même absurdité : un homme politique entrant sous la Coupole pour succéder à de grands auteurs alors que son œuvre littéraire est inexistante. Notre banderole « Comité Bokassa, les diamants sont éternels » était à peine exposée que des policiers arrivaient de tous côtés avec de nombreux journalistes. Les images feront le tour des rédactions…

Nous n’oublions pas non plus que si VGE n’est pas la cause de tous nos maux, — la plupart d’entre eux, qu’il s’agisse de la massification de l’école, du démantèlement de la famille, de l’intégration européenne ou de l’invasion migratoire, avaient, en effet, été largement initiés par ses prédécesseurs —, il n’a rien fait pour améliorer les choses. Bien au contraire, dans tous ces domaines, ses décisions entre 1974 et 1981 ont considérablement aggravé la situation et contribué à faire perdre à la France le statut de grande puissance respectée qui était encore le sien à l’orée des années 70. Une politique se juge à ses résultats et de ce point de vue, Giscard d’Estaing restera « l’homme du passif ».

Le bureau politique de l’Action française