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Avortement : Le cap du totalitarisme barbare est-il dépassé ?

La réponse de Jean Pierre Denis à la censure arbitraire.

« Les chrétiens de gauche qui se sont toujours tenus pudiquement à l’écart des courants pro-vie dont ils parlent en ce pinçant le nez, (car pour eux ils représentent l’abomination de la désolation) sont rattrapés par la patrouille pour avoir seulement nuancé leur approbation de l’ivg. Libé ce journal connu pour son objectivité, incapable de porter des jugements définitifs sur ceux qui ne s’inscrivent pas dans sa propre mouvance idéologique, a été choisi par les GAFA pour exercer le contrôle de l’expression publique sur les réseaux sociaux. « Libé » est pris en flagrant délit de « flinguage » à vue sans sommation. Il faut dire que la loi bioéthique votée en catimini pendant que les français, dont la majorité s’en fiche royalement, sont sur les plages, atteint des sommets : Il ne s’agit plus d’avortement, mais d’infanticide.

Jean Pierre Denis, n’est pas le dernier perdreau de l’année, on peut contester ses prises de position de chrétien démocrate, mais on doit respecter sa profondeur spirituelle et son honnêteté intellectuelle, ce qui fait que ce journaliste et écrivain, ne peut être combattu autrement qu’avec des armes loyales, celles de l’honnête controverse chère à l’Action française.

On pourrait s’amuser de voir ceux qui nous ont toujours traités comme des ennemis du genre humain, se voir eux-mêmes ravalés au rang de l’obscurantisme réactionnaire cloué au banc de la société.

Mais nous aurions tort, car cela signifie que les masques souriants de la mondialisation heureuse avec son cortège d’idéologies mortifères, deviennent grimaçants. Cela veut dire que la culture de mort s’affiche sans complexes désormais et que nous sommes maintenant acculés et dos au mur. Et que toutes les prises de consciences, même tardives, même issues de notre exact opposé, sont les bienvenues. Nous devons fédérer toutes les forces de vie pour l’ultime combat. »(ndlr,O.Perceval)

 » Chers amis, il m’est arrivé une drôle d’histoire. Une histoire qui m’a complètement stupéfait, au point que j’ai mis plusieurs jours à réagir, alors même qu’elle vient confirmer tout ce que je redoute depuis des années. Je vous raconte… Et pardon si c’est un peu long, je crois que chaque détail est important.

1/ Tout a commencé le plus tranquillement du monde. Samedi, j’ai posté une petite photo. Pornographique ? Violente ? Choquante ? Pas du tout ! J’ai simplement diffusé … un document officiel. Il s’agit d’un article de la loi dite de bioéthique que l’Assemblée nationale venait d’adopter nuitamment. Ce minuscule bout de travail législatif serait passé inaperçu si Pierre Jova ne l’avait mentionné dans La Vie et… si je n’avais fait mon post. Il s’agit en fait d’un « cavalier », un de ces texticules que des groupes de pression, ou parfois le gouvernement lui-même, rajoutent en marge de tel ou tel projet de loi bien qu’il n’entre pas vraiment dans l’objet de celle-ci. En l’occurrence, l’amendement socialiste inscrit la « détresse psycho-sociale » comme motif légal d’interruption médicale de grossesse.

2/ Mon post était assorti d’un petit commentaire. Je disais craindre que l’inscription dans la loi d’une notion aussi vague ne permette progressivement de contourner le délai légal de l’IVG en passant par la voie de l’interruption médicale de grossesse, qui peut avoir lieu jusqu’au terme. On peut ne pas partager mon inquiétude, mais elle était exprimée en termes particulièrement modérés et en tous cas elle relève de la libre opinion.

3/ Par un canal que je ne connais pas et sans que j’en sois averti, mon post a été dénoncé à Libération par un courageux anonyme, effrayé que je révèle la vérité. Il faut savoir que cet ancien quotidien libertaire, n’étant pas à un reniement près, exerce désormais un service de censure mercenaire appelé pompeusement et en bon français « Checknews » (sic). Le fait est que tous ceux qui ont partagé mon post ont reçu un avertissement de Facebook en forme de marque d’infamie gravée au fer rouge : « Information partiellement fausse – vérifié par des médias de vérification (re-sic) indépendants (re-re-sic). On les invite à « en savoir plus » en lisant… Libération !

4/ C’est d’ailleurs ainsi que je l’ai appris lundi dernier, par des lecteurs indignés. Car sur ma page, Facebook ne m’a averti de rien. Et Libération, qui a une curieuse conception de la vérification, s’est bien gardé de me contacter avant de commettre son forfait. Passons sur ce journalisme « indépendant » stipendié par les GAFA et sur ces « vérificateurs de vérification » qui jugent « partiellement faux »… le cliché d’un texte de loi qui se trouve sur le site de l’assemblée nationale.

5/ A ce stade, comme ce post sera partagé, il n’est peut-être pas inutile de rappeler qui je suis et quelles sont mes positions. Formé spirituellement chez les cathos de gauche et politiquement dans le moule rocardien, je suis intellectuellement quelqu’un de modéré, autrefois on aurait dit social-démocrate, peut-être un peu démocrate-chrétien sur les bords quand je suis pris d’incontrôlables démangeaisons conservatrices. Par ailleurs, comme la plupart des catholiques je ne suis pas opposé à la loi Veil. En revanche, je juge que son équilibre a été perdu au fil des réformes successives, et j’ai combattu comme une inquiétante censure la création du « délit d’entrave ». De « moindre mal » à l’époque de Simone Veil, l’avortement est devenu progressivement à la fois un totem et un tabou. Enfin, loin d’être un idéologue commentant ce qu’il ignore, je sais de quoi je parle, connaissant très bien, personnellement et professionnellement, la problématique de l’IMG.

6/ Devant la vague d’indignation sur les réseaux sociaux, et au bout de 48 heures particulièrement pénibles pour moi, Facebook vient et de retirer son avertissement, me rendant ainsi justice et raison. Mais toujours sans m’avertir. Et sans avertir non plus les internautes qui avaient reçu le message diffamatoire. Et sans s’excuser du tort qui a été fait à ma réputation. J’attends aussi, bien évidemment, les excuses de Libération, qui pour l’instant ne reconnaît qu’une « maladresse » et me le fait courageusement savoir par un webmaster anonyme. Titulaire de la carte de presse n° 75770 depuis environ 27 ans, directeur d’un grand hebdo pendant quatorze ans, je me suis senti sali. La diffusion de l’avertissement de Facebook auprès des personnes qui avaient partagé mon post est attentatoire à ma réputation et je pourrais envisager de demander réparation. Que ces mercenaires de la censure se disant journalistes se contentent pour l’instant de mon confraternel mais insondable mépris.

8/ A tous ceux qui m’ont spontanément soutenu depuis deux jours, un immense merci. Il va falloir se battre. La liberté d’expression va de moins en moins de soi, et pas seulement dans les « démocraties illibérales », cet improbable et inquiétant oxymore. Désormais, même l’énoncé de faits exacts, assortis le cas échéant d’un commentaire très modéré, peut vous exposer à de réels ennuis. Dans l’un des pays les plus démocratiques qui soit, la France. Et avec la complicité de certains médias, ce qui est proprement atroce. J’observe depuis plusieurs années, et je l’ai souvent écrit dans mes éditos de La Vie, la montée de cette double pulsion liberticide. Les Torquemada et les Tartuffe d’aujourd’hui ne sont plus dans l’Eglise. Hélas, ils n’ont pas disparu. Les voici qui officient dans les médias ou sur les réseaux sociaux. D’un côté, le trumpisme, cette horreur. De l’autre, une censure par intimidation, au nom de la pureté d’opinion ou du politiquement correct, et ce bien au-delà des cercles gauchistes.

Nos libertés sont désormais prises en étau. Ecrasées par les Poutine, les Xi Jimping, les Erdogan, elles sont désormais minées au nom du progrès. Dans beaucoup de grands journaux, le résultat se fait sentir, comme le dit avec lucidité Bari Weiss, une journaliste centriste comme moi, qui a dû démissionner d’un grand quotidien réputé libéral, le New York Times. https://www.lexpress.fr/…/demission-fracassante-au-new-york… « L’autocensure est devenue la norme » explique-t-elle à propos des Etats-Unis, et je pense que la France n’échappe pas à ce danger.

Ceci alimente évidemment le scepticisme du public, qui se défie de plus en plus des médias et tombe dans les pièges du populisme. Spirale dramatique. Pressés d’agir contre « la haine » les réseaux sociaux tapent désormais à tort à travers. J’en ai fait les frais. C’est sidérant mais c’est ainsi. Le coup tombera sur d’autres. Des jours difficiles attendent les amis de la liberté. Courage et amitié à tous.

Pour finir, je vous invite à lire le long mais remarquable post d’Erwan Le Morhedec, dont je partage chaque mot : http://www.koztoujours.fr/mon-opinion-en-liberte-conditionn… »