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Cent écrivains pressent Anne Hidalgo de trouver une sépulture à Michel Déon

«Ce qui effraye, c’est l’absence de sépulture. Depuis Antigone, nous savons même que, pour certains êtres, c’est intolérable. Le corps doit retourner à la terre ou à la mer. Il nous faut savoir où il est…» Michel Déon, Mes arches de Noé.Franck Courtès / Agence VU

Le refus de la Ville de Paris d’accorder à Michel Déon le droit de reposer dans un cimetière de la capitale a largement ému. Une centaine d’écrivains et d’éditeursse mobilisent afin de demander à Anne Hidalgo que soit trouvée pour l’écrivain une solution digne.


La décision de la Mairie de Paris empêche depuis plus d’un an la famille de Michel Déon d’honorer la mémoire d’un homme qui fut aussi un bel écrivain. Elle a provoqué une réaction aussi puissante qu’inattendue parmi les lecteurs de Déon, et au-delà: il leur semblait que la ville où reposent Balzac, Musset, Breton, Wilde faisait à l’un de leurs pairs un bien mauvais accueil.

Comme s’il fallait y voir un sinistre présage: quelle place la municipalité veut-elle réserver à l’histoire littéraire de Paris? Sollicité par Le Figaro, le monde des lettres, écrivains et éditeurs de tous horizons, a largement répondu présent. Des esprits aussi divers que Kundera et Sempé, Antoine Gallimard et Yasmina Reza, Bernard-Henri Lévy et Tatiana de Rosnay, Michel Houellebecq et Delphine de Vigan, Amélie Nothomb, Philippe Sollers et Pierre Nora, Michel Onfray et Bernard Pivot, Erik Orsenna, Franz-Olivier Giesbert, Jean-Christophe Rufin et tant d’autres ont voulu dire leur incompréhension face à une situation indigne d’une capitale culturelle européenne et leur espoir d’une issue rapide et heureuse.

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