Le 4 octobre 2017 un élément américano-nigérien à ossature de forces spéciales est tombé dans une embuscade à quelques kilomètres de la frontière entre le Niger et le Mali, près de Tongo Tongo, un village situé à proximité de Tillabery. Cette embuscade a fait 4 morts parmi les soldats américains et au moins cinq parmi les Nigériens ainsi que plusieurs blessés. Les véhicules de la patrouille ont été détruits. Qui se cache derrière cette attaque marquant un palier supplémentaire dans le conflit sahélien ?
Pour la première fois, des assaillants viennent donc de s’en prendre ouvertement et dans un combat frontal à une force occidentale. Qui plus est, à des forces spéciales. Jusque-là, les pertes essuyées par les forces françaises étaient essentiellement provoquées par des IED, mines placées sur les axes empruntés par les convois ou les patrouilles. Nous sommes donc en présence d’une montée en puissance des jihadistes car l’embuscade était bien organisée, ses auteurs fortement armés et équipés de véhicules et de motos. Après l’attaque, les assaillants se sont volatilisés dans la savane.
L’attaque s’est produite dans une zone particulièrement propice aux embuscades où les forces armées nigériennes ont déjà subi de lourdes pertes. La question qui se pose est double.