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François Fillon : «Personne ne peut m’empêcher d’être candidat»

François Fillon au JT de France 2 dimanche soir. Crédits photo : JACQUES DEMARTHON/AFP

Alors que les Républicains convoquent lundi un comité politique afin d’«évaluer la situation», le candidat LR a réuni dimanche à Paris une foule impressionnante sur la place du Trocadéro.

«Personne aujourd’hui ne peut m’empêcher d’être candidat, personne n’a le pouvoir de m’obliger à retirer ma candidature»,a déclaré dimanche soir François Fillon au «20 heures» de France 2 . Se défendant d’être «autiste», il a assuré: «Ça ne veut pas dire que je ne discute pas, que je ne suis pas prêt à dialoguer, mais c’est ma décision.» Interrogé sur un éventuel abandon, il a répondu «non», en expliquant: «Le retrait de ma candidature aboutirait à une impasse pour ma famille politique.» «Mon projet est toujours soutenu par une majorité d’électeurs de la droite et du centre», a-t-il poursuivi, en évoquant «200 000 personnes» venues le soutenir au Trocadéro l’après-midi . Après l’intervention du candidat, Alain Juppé a annoncé qu’il ferait une déclaration ce lundi à 10h30 (lire page 4).

D’après la police, il y avait «entre 45 000 et 50 000» personnes au Trocadéro l’après-midi.Fillon a fait un acte de contrition inédit en regrettant : «Je me retrouve à défendre mon honneur et celui de mon épouse alors que l’essentiel est pour vous comme pour moi de défendre notre pays.» Dans le camp de ceux qui souhaitent son retrait, on a noté le changement: «Ce n’était pas la même tonalité qu’à Nîmes, jeudi. Fillon s’interroge. Le sondage du Figaro et LCI fait très mal, ça devient difficile.»

«Part de responsabilité»

Le candidat a reconnu sa «part de responsabilité» dans l’«épreuve» que traversent les électeurs de droite. «C’est bien par ma faute que ce projet que je porte, auquel je crois, auquel vous croyez, rencontre de si formidables obstacles», a-t-il lancé à l’auditoire, où fusaient les «non, non!». «On m’attaque de toutes parts et je dois, en conscience, vous écouter, écouter cette foule immense qui me pousse vers l’avant, mais je dois aussi m’interroger sur ceux qui doutent et fuient le navire. Leur responsabilité est immense et la mienne aussi», a-t-il concédé.

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