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Critique cinéma

Par Guilhem de Tarlé

À l’affiche : L’Affaire Abel Trem, Mostra de Venise.

Un film hongrois de Gabor Reisz, avec Gaspar Adonyi-Walsh (dans le rôle-titre).

Ave Cesar, morituri te salutant…

Ne seraient-ce que ces quelques mots… qui seraient pourtant bien tombés, mais qu’Abel Trem est incapable de prononcer quand, à l’épreuve orale d’histoire du baccalauréat, les examinateurs lui demandent d’évoquer Jules César.

C’est vrai que, nous, nous avons La Guerre des Gaules, nous avons Vercingétorix, alors qu’on peut s’interroger sur ce que représente César dans la tête d’un jeune lycéen hongrois. Sans doute aurait-il été plus loquace sur Khrouchtchev qui, en 1956, lança les chars russes contre les étudiants de Budapest. D’autant plus qu’Abel arbore à sa boutonnière la cocarde des Hongrois nationalistes, ardents soutiens de Viktor Orbán.

L’Affaire Abel Trem… c’est l’histoire d’un étudiant qui échoue à un examen et en rejette la faute sur son examinateur, un gauchiste sectaire (pardon pour le pléonasme) qui l’aurait « saqué »…

L’Affaire Abel Trem… une charge contre la Hongrie d’Orbán où la presse aux ordres condamne un enseignant sans enquêter sur le mensonge dont il est victime.

Chacun conviendra qu’une telle situation ne pourrait pas se produire dans notre « République » dont les « valeurs » imposent de faire la chasse aux « fake-news », comme le dit Adèle Van Reeth, directrice de France Inter : « Nous avons choisi de ne pas donner la parole à des personnes qui contesteraient le fait même du réchauffement climatique, c’est un engagement de Radio France au nom d’une valeur qui est à la hauteur de la mission même qu’on doit accomplir ».