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Militer pour le Bien commun : un été à Arras

Robin Vaillant, responsable de l’AF Arras

Les mouvements sociaux ont connu cet année un point historique : en pleines grandes vacances, tandis que les esprits sont tournés vers le soleil (s’il y en eu) et à la plage, des millions de Français sont descendus hebdomadairement dans les rues du pays en protestation contre le passe sanitaire. Cette grande mobilisation, qui laisse présager un élargissement du mouvement en septembre, est une énième colère contre les politiques délétères en matière de lutte contre le Covid, et plus largement contre le quinquennat Macron. Et partout, comme à l’époque des Gilets jaunes, l’Action française a au moins participé à ces rassemblements, et au mieux, donné des dynamiques locales décisives. Mais que font des royalistes dans ce bourbier ?

A Arras, dès la première semaine, nous étions présents en soutien du pays réel. Alors, les rassemblements étaient spontanés, et se caractérisaient par un agrégat de petits groupes sur la place de Héros. Rien de consistant en somme. Mais dès la semaine suivante, inspirés par nos camarades mulhousiens, une banderole fut arrangée, et les gens, ravis que des jeunes donnent leur énergie à la cause, se rameutèrent derrière nous, et nous donnèrent ainsi la tête de cortège. Cantonnés à une place, la décision a été prise de déborder et de chambouler le centre-ville à coups de fumigènes et de slogans au mégaphone. L’effet fut immédiat, le mouvement tripla en nombre sept jours plus tard.

Puis vinrent les articles de la Voix du Nord, nous qualifiant de « masculinistes au crâne rasé et aux vêtements distinctifs ». La gauche, enragée d’être reléguée au second plan, nous accusa de nazisme, en élucubrant l’apparition de salut éponyme. Bref, nous tenions le groupe, avec l’aval des organisateurs, devant ménager la chèvre et le chou, et la gauche moribonde était spoliée de ses habituelles parades cégétistes. Leurs accusations n’étaient que le miroir de leur égo blessé.

Car pourtant, nous étions comme tout le monde. Des citoyens atteints dans leurs libertés, et désireux de soutenir une cause juste. Notre présence dans le cortège est politique, et non pas polémique. Elle n’est pas prosélyte. Elle n’est pas fondée sur des velléités électoralistes ou publicitaires. Nous ne paradons pas avec des lys, encore moins avec des signes distinctifs d’Action française. Nous luttons pour le Bien commun, et par conséquent, nous sommes humbles, nous sommes simples, nous sommes altruistes. Les défilants de la première heure nous apprécient pour cela, bien qu’ils ne soient royalistes. Nous sommes là tous les samedis, nous demeurerons présents chaque semaine. Car nous avons le devoir de garder jalousement la tête, pour éviter que les mains crasses de la gauche fassent aux manifestations anti-passe, ce qu’elles firent aux Gilets jaunes, les diviser, les détourner, les trahir. Voilà ce qu’est un militantisme à l’Action française, un militantisme honnête : c’est vouloir servir, sans se servir.