2018 commence à peine qu’il s’inscrit dans la suite totale de 2017, avec les mêmes débats, les mêmes obsessions, les mêmes agressions. Hollywood a pris acte de l’affaire Weinstein et donne une parole exclusive et vengeresse aux actrices vêtues de noir, qui n’entendent plus désormais abandonner le pouvoir, que l’exploitation du scandale leur a donné. Pourtant, déjà une contre-offensive se lève, aussi du côté féminin, de la part de toutes celles qui n’ont pas supporté ce que cette émeute comporte de réactionnaire. Le retour à une morale victorienne est dénoncé en termes très vifs dans une pétition signée par un collectif d’une centaine de femmes. S’y détache l’aura de Catherine Deneuve. N’avait-elle pas jusqu’ici refusé obstinément de s’associer à la vague dénonciatrice, sans qu’on sache quels étaient ses sentiments. Ceux-ci sont désormais publics : « En tant que femmes, nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus du pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité. »
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