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Elisabeth Borne: autant en emporte la technocratie

On allait voir ce que l’on allait voir. Jean Castex et son accent « so terroir » débarqués, le deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron allait être marqué par la modernité, le renouveau, que dis-je, la renaissance ! 

Et pour symboliser cette remontée de sève, la nomination d’un nouveau Premier ministre a été présentée comme un avant-goût de cette promesse d’une aube nouvelle. Il fallait donc quelqu’un de neuf pour incarner un tel élan, un Premier ministre qui serait emblématique de la nouvelle ère qu’annonce la réélection d’Emmanuel Macron ! 

La renaissance fait pschitt

Mais une fois de plus, la montagne de la communication institutionnelle a accouché d’une souris dans le réel. On a beaucoup attendu et, en dernier ressort, on n’a pas vu grand-chose. Après trois semaines de psychodrame et le sentiment d’une affaire à la fois mal menée, mal conçue et mal exécutée, le casting géant, organisé pour doter le président du Premier ministre de ses rêves, a été remporté par Elisabeth Borne, le lot de consolation. C’est comme concourir pour le voyage de ses rêves et revenir finalement avec le Guide du routard de la destination. Un choix révélateur, qui dit qu’à peine lancé, le concept de renaissance a déjà fait pschitt. Si la renaissance se solde par la tentative de vendre, au prix fort, de la seconde main démonétisée, elle ne va pas tarder à être rebaptisée escroquerie par les esprits moqueurs.

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