You are currently viewing La chronique de Philippe Lallement

La chronique de Philippe Lallement

Vulgarisation n° 17 : Clarifions la logique du Pays légal 

C’est clair, jusqu’à preuve du contraire les députés ne servent à rien pour le bien du pays réel. C’est pourquoi les royalistes d’Action française ne font pas partie de ces nationalistes qui continuent de s’imaginer qu’ils parviendront à rendre le pouvoir au peuple par la voie électorale. Est-ce à dire que l’Action française prône la révolution ? Clarifions…

Non l’Action française n’est pas un mouvement révolutionnaire mais insurrectionnel car il s’apprête à être en mesure, le moment voulu, d’appliquer la pression nécessaire au bon endroit. Défendant les intérêts du pays réel, l’Action française en est l’avant-garde, sa minorité la plus consciente et la plus politique. Consciente que les grandes manifestations de rue inquiètent le pouvoir sans le faire plier, elle ne vise pas la scénographie de l’histoire mais le soutien au combat des masses, en réaction contre la domination politico-technocratique. 

Pour cela, elle révèle aux masses que le régime républicain ne dure qu’en détruisant la nation « organisée ». Le Pays légal des profiteurs de la République, ne s’enrichit pas par le travail mais par le pillage de la nation.  Par sa maitrise du pouvoir politique, il réalise sans risque de gros bénéfices financiers en utilisant les marchés d’État. Pour conserver sa maitrise du pouvoir politique, il gèle la vitalité du pays réel en détruisant ses corps intermédiaires afin de réduire la nation à une masse de nains consommateur-électeurs face à l’omnipotence d’un ogre, l’État-providence. Les dynasties républicaines se perpétuent en désorganisant toujours plus le pays réel puisque l’électeur anonyme se détermine abstraitement et non plus en qualité de membre, d’une famille, d’une commune, d’une province et d’une profession dont il défendrait les intérêts. Destruction de la paysannerie, de la pêcherie, du petit commerce, de l’industrie, une fois les rapports sociaux désagrégés, la masse gommée de toute singularité, engendre le conformisme conduisant à l’individualisme. La massification républicaine entraine la déshumanisation mais cette déconstruction civilisationnelle est beaucoup moins en visibilité que celle du wokisme. Le mouvement doit donc révéler ces destructions de la nation, pour faire prendre conscience de la domination politique du pays légal sur le pays réel. Car elle est là, la véritable domination et non dans le discourt wokiste sur la domination du mal blanc, hétérosexuel et catholique. 

Lors des prochaines manifestations de colère, les agitateurs royalistes devront donc remonter de l’apparence à la réalité en révélant les destructeurs de la famille et de la nation. Si le pays légal se masque, il n’est pas désincarné. Son bras armé destructeur est la technocrature européiste. L’Action française reconnait la Technocrature comme ennemi se surajoutant au grand remplacement, cet ennemi civilisationnel de la nation. Ces deux ennemis intérieurs sont d’ailleurs des alliés objectifs car ils pratiquent la même politique post-national. Les uns favorisent l’étranger au nom de l’Europe, les autres l’Ouma. Menant le combat du pays réel sur deux fronts, *le mouvement porte son effort principal sur l’ennemi qui maitrise tous les moyens d’État (robinets migratoires, code de nationalité et prestation sociales). Il distingue la Technocrature européiste comme ennemi prioritaire, du grand remplacement comme ennemi principal

*L’un procédant de l’autre, le grand remplacement de la Technocrature. (NDLR)