Sommes-nous au bord d’une guerre ouverte opposant Russie et Ukraine, avec des USA prêts à l’intervention armée en Europe ? C’est ce que laissent croire certains médias, jamais en retard de sensationnalisme ; c’est également ce que murmure la Maison-Blanche. Mais il est vrai que pour l’administration américaine, il s’agit là d’un ancestral mode de fonctionnement consistant à toujours agiter le chiffon rouge de périls plus ou moins imaginaires : invasion du Vieux Continent par l’URSS, armes de destruction massive irakiennes, nucléaire iranien et autres menaces hypothétiques.
Pourtant, du côté de Washington, dont la politique de la canonnière demeure le sempiternel argument, les nuances subsistent. Ainsi Joe Biden affirme-t-il, ce 19 janvier : « Si des forces militaires russes franchissent la frontière de l’Ukraine, cela constituera une nouvelle invasion qui attirera une réponse rapide, sévère des États-Unis et de leurs alliés », alors que le même jour, Anthony Blinken, le chef de sa diplomatie en visite à Kiev, prône une « voie pacifique ». Qui croire ? C’était à peine moins confus du temps de Donald Trump.
La suite