par Stéphane Blanchonnet
Quoi que l’on pense de YouTube et de son algorithme, il peut parfois nous réserver d’excellentes surprises.
J’ai eu récemment cette chance en découvrant la chaîne « Soif d’absolu ». Son animateur, Vianney Ferrand, n’est pas un simple vidéaste. C’est un jeune critique littéraire qui se penche avec science et talent sur l’histoire de la poésie, nous partageant ses « auteurs » et ses « rancœurs », qui se trouvent par chance être souvent les nôtres !
Mais Vianney Ferrand n’est pas seulement un critique, en croisade pour la défense du vers traditionnel, c’est aussi un poète mettant en œuvre – et en œuvres ! – ses idées. Il partage notamment ses créations sur un autre réseau social, en l’occurrence Instagram.
La poésie de Vianney Ferrand est riche et loin d’être académique ou ennuyeuse : si le choix du vers traditionnel lui donne du rythme et de la musicalité, l’inspiration est moderne, contemporaine, originale. J’invite tous nos lecteurs à aller écouter ses vidéos sur « les poètes maudits », « le romantisme », « la poésie chrétienne », etc. Je les incite aussi à lire ses poèmes (ou à l’écouter nous les réciter) pour constater que l’on peut aujourd’hui encore avoir une pensée vivante, une sensibilité riche, et s’exprimer dans une forme communicable à tous.
En écrivant cela le nom d’une autre artiste me vient immédiatement en tête. Il s’agit de la compositrice Camille Pépin. Curiosité ou masochisme, j’écoute tous les dimanches soirs l’émission de France musique consacrée à la création contemporaine. Généralement, les compositeurs invités (ou proposés à notre écoute) sont des créateurs de bruits inintelligibles et chaotiques – à l’exception de certains compositeurs de musiques de film. Mais Camille Pépin, cette jeune compositrice d’une trentaine d’années fut pour moi une révélation.
Passionnée d’orchestration, amoureuse des instruments de musique, elle compose – à l’image de Vianney Ferrand – des œuvres à la fois classiques, littéralement audibles, accessibles au public, et contemporaines.
Ces deux artistes nous aident à espérer en l’avenir de la création. En art, comme en politique, le désespoir pourrait bien être une sottise absolue !


