Le cirque permanent

C’est ça, la vraie vie. Des dizaines de milliers de policiers supplémentaires pour patrouiller dans les rues. Des milliards versés dans la Seine. Paris transformé en vitrine à la gloire de LVMH. Le métro nettoyé à jets continus (« le temps des Jeux olympiques, les prestations de nettoyage ont été multipliées par trois en moyenne en journée pour conserver un métro impeccable » : c’est sans doute pour ça que l’air « semble plus léger », hein, Barbaron ?). Les commerçants ruinés. Les rues bloquées. Les faillites qui ont continué, mais on n’en parlait pas.

Des QR-codes ! La République en sommeil ! Hidalgo qui nage, et qui grimace, et qui agite ses petits bras ! Le prix des transports publics qui explose en Île-de-France même quand il n’y a pas de sites olympiques. Les médias, qui nous ont abreuvés de ferveur, de liesse, d’enchantement, de béatitude, tous transformés en propagandistes joviaux forcenés de cette réussite française exceptionnelle qui entraînait l’adhésion de tous et c’est ça, la vraie France, les gens forcés d’être en télétravail ou qui ont tous posé leurs vacances et qui descendent du rosé-pamplemousse festif en s’extasiant sur les capacités respiratoires d’un jeune homme de 22 ans. Oubliées, les urgences fermées durant l’été et les administrés en mal d’administration, les journaux ne bruissaient que des jeux et de leurs admirables feuilletons d’été, figures mythiques et inventions surprenantes, nouveaux rapports amoureux et exploits de Marguerite Duras.

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To glance at your wrist, rather than unlock a portal to infinite distractions, is to reclaim a moment of focus. It is an act of mindfulness. The ritual of winding a manual watch each morning becomes a grounding pause, a personal connection to the mechanism that will measure your day.

It represents a commitment to being present, to valuing the qualitative experience of time over its quantitative, frantic measurement.

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