par Jean Charpentier
Le 8 août prend fin l’ultimatum lancé par Trump à la Russie pour mettre fin aux hostilités en Ukraine. Personne ne sait ce qu’il adviendra de la paix du monde dans les semaines qui suivent.
La Russie ne semble guère prête à céder alors que ses troupes ont l’avantage sur le terrain. Les États-Unis le savent et préfèrent porter leur menace vers les alliés de Moscou. L’Inde est dans la ligne de mire. Trump promet des sanctions financières et douanières à un pays qui a la double caractéristique d’être un des principaux fournisseurs de l’Amérique et d’être le relais pour l’exportation du pétrole russe vers le reste du monde. Les menaces de Trump agacent New-Dehli. Et c’est là que les choses deviennent intéressantes.
En réplique aux imprécations américaines, le gouvernement indien dévoile des documents fort intéressants (sources BBC).D’abord, on y apprend que les États-Unis ont échangé des biens avec la Russie pour 3,5 milliards de dollars malgré les sanctions. Mieux, c’est l’administration Biden qui a encouragé l’Inde à acheter le pétrole russe au début du conflit « pour renforcer la stabilité des marchés mondiaux de l’énergie ».
Au jeu du poker menteur, assurément les Américains sont champions. Et l’Europe, et la France ? Bruno Lemaire l’avait promis, « l’économie russe (serait) à genoux ». Il avait raison sauf sur la nationalité de l’économie.


