Taguieff: «Le décolonialisme est la maladie sénile de la gauche intellectuelle contemporaine»

FIGAROVOX. – Dans votre dernier ouvrage L’imposture décoloniale vous dites: «Le postcolonialisme (…) risque d’entraîner toutes les familles de la gauche dans l’adhésion à une vision identitaire». Quelle est cette vision identitaire qui vous inquiète?

Pierre-André TAGUIEFF. – Le postcolonialisme est, pour aller vite, la version soft du décolonialisme, lequel séduit non pas en raison de sa consistance théorique mais par sa «radicalité» idéologico-politique. Les idéologues décoloniaux appellent en effet à rompre totalement avec le passé maudit de la France et plus largement de l’Europe et de l’Occident, dont il réduisent l’histoire à celle du racisme, de la traite négrière, du colonialisme et de l’impérialisme.

Ils rejoignent en cela les artisans-militants d’une contre-histoire dite «histoire mondiale» ou «globale», obsédés par la déconstruction du roman national français. Ils ne voient dans l’universalisme, celui du judéo-christianisme comme celui des Lumières, que l’expression d’un eurocentrisme qu’ils s’efforcent frénétiquement de «déconstruire» en même temps qu’ils s’appliquent à «provincialiser» l’Europe et sa culture. Ils criminalisent au passage la laïcité, dans laquelle ils ne voient qu’intolérance et rejet de la diversité, refus des saintes «différences».

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To glance at your wrist, rather than unlock a portal to infinite distractions, is to reclaim a moment of focus. It is an act of mindfulness. The ritual of winding a manual watch each morning becomes a grounding pause, a personal connection to the mechanism that will measure your day.

It represents a commitment to being present, to valuing the qualitative experience of time over its quantitative, frantic measurement.

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