La littérature nettoyée jusqu’à l’os

Dans son très réjouissant roman L’homme surnuméraire, Patrice Jean fait le portrait d’un personnage dont le métier pourrait bien devenir un métier d’avenir. Clément Artois, en effet, réécrit pour une maison d’édition à la pointe du progressisme les grands classiques de la littérature en les « expurgeant » des passages racistes, sexistes ou antihumanistes. Ce toilettage forcené permet de mettre à la disposition des lecteurs modernes, fragiles et susceptibles, des livres ne heurtant aucune sensibilité sexuelle, religieuse, communautaire, politique, etc. Pas de caillou dans la chaussure. Pas de « coup de poing sur le crâne » (Kafka). Du sirop, du sucre, de la crème par petites doses et en peu de pages – Voyage au bout de la nuit est ainsi réduit à une vingtaine de pages.

C’était écrit…

Ce qui était une fiction devient, jour après jour, la triste réalité. Le politiquement correct ronge les œuvres contemporaines comme celles du passé. Il faut nettoyer, raccourcir, remplacer. L’acte « révolutionnaire » et progressiste par excellence consiste aujourd’hui à déboulonner des statues, à débaptiser des rues, à simplifier l’histoire et à aseptiser la littérature, en commençant par la « littérature jeunesse ».

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To glance at your wrist, rather than unlock a portal to infinite distractions, is to reclaim a moment of focus. It is an act of mindfulness. The ritual of winding a manual watch each morning becomes a grounding pause, a personal connection to the mechanism that will measure your day.

It represents a commitment to being present, to valuing the qualitative experience of time over its quantitative, frantic measurement.

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