Ces enfants de France déjà prêts à mourir

Par Serge Fontalar

Faut-il le rappeler une fois encore, dans un moment où l’Europe se trouve dans une lente et tragique dérive, que la France demeure, contre toute attente, une grande puissance. Oui, elle demeure puissante parce qu’elle détient l’un des leviers les plus décisifs de notre époque : la dissuasion nucléaire. Et cela ajouté à ses zones maritimes d’outre-mer forment le socle inébranlable. C’est tout.

Les forces françaises de dissuasion nucléaire, pierre angulaire de notre indépendance, ne se limitent pas à des chiffres froids, mais s’incarnent dans des moyens concrets : 70 à 80 Mirages 2000 et Rafales de nos bases aériennes stratégiques, mais aussi quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Ce sont ces sous-marins « Nouvelle Génération », invisibles, silencieux, qui assurent la pérennité de notre souveraineté face à toute menace, quelle qu’elle soit, russe en particulier.

En parallèle, ce sont 9 000 militaires de nos forces de souveraineté qui œuvrent sans relâche pour protéger le territoire national, maintenir l’intégrité de nos eaux territoriales et assurer la protection de notre zone économique exclusive, la seconde plus grande au monde, après celle des États-Unis. Ce réseau de défense s’étend à travers le monde, à commencer par nos îles et territoires d’outre-mer : 1 100 militaires aux Antilles, 2 650 en Guyane, 2 100 à Mayotte et La Réunion, 2 200 en Nouvelle-Calédonie et 1 000 en Polynésie. Autant de bases qui font de la France une nation insulaire et maritime, ancrée au cœur des océans, préservant ses intérêts et ceux de ses citoyens.

Au total, ce sont près de 30 000 militaires français qui sont déployés pour assurer la protection de la population, la défense des intérêts stratégiques de l’État et des citoyens. Ces hommes ne se contentent pas de défendre le sol français, ils interviennent également dans des missions de service public quotidien : la lutte contre le terrorisme (Vigipirate), la répression des trafics illicites, la lutte antiterroriste et peut-être demain la préservation de l’ordre public. Ils sont présents dans des zones de tension, au service de notre sécurité intérieure, tout en répondant à nos engagements internationaux.

Ces engagements internationaux ont un coût humain. Sous Nicolas Sarkozy, lors de son mandat, environ 100 soldats français ont perdu la vie et 600 à 700 ont été blessés. Puis, sous François Hollande, nous avons déploré la perte de 60 à 70 soldats, et 100 à 150 blessés. Enfin, sous Emmanuel Macron, le nombre de morts a légèrement diminué avec environ 20 à 30 soldats tués, et plusieurs dizaines de blessés supplémentaires. Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques, ce sont des vies humaines, des familles françaises brisées, des tragédies humaines, tout comme les sacrifices qui se cachent derrière chaque engagement militaire.

Passons à l’heure présente. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Les détachements de liaison inter-armées français sont déployés un peu partout sur la planète, parfois à l’image de sentinelles invisibles : 80 militaires en Côte d’Ivoire, 100 au Gabon, 1 500 à Djibouti, 750 aux Émirats arabes unis. Soit un total de 2 430 militaires qui veillent sur des territoires stratégiques, soutiennent nos alliés, et assurent la présence française dans des zones sensibles.

En Irak, 1 100 enfants de la France soutiennent son armée dans la lutte contre le terrorisme islamique, tandis que 350 soldats sont en Estonie et 1 400 en Roumanie, dans le cadre de la grande peur de l’Ours russe. Cela fait un total de 2 500 militaires engagés dans des missions internationales de paix et de soutien. Quant à nos engagements européens, ce sont 600 soldats français qui œuvrent sur le vieux continent. Quoi qu’on dise, ici il s’agit ici de défendre la démocratie et non pas les intérêts français. C’est là le fond de la question militaire française que le CEMA à involontairement remis sur le devant de la scène.

Nos forces sont également présentes sous le drapeau des Nations unies. 850 soldats déployés dans des missions de maintien de la paix au Liban, au Sahara, en République centrafricaine, et en République démocratique du Congo. Autant de missions qui, loin d’être anecdotiques, sont au cœur des enjeux de stabilité mondiale.

Mais ce n’est pas tout. Nos forces maritimes, invisibles sous la mer, mais omniprésentes à la surface, s’étendent dans les eaux stratégiques : plus de 1 000 militaires sont déployés sur les mers Méditerranée orientale, du Golfe persique et du Golfe de Guinée, des zones où l’équilibre mondial se joue parfois dans l’ombre des vagues.

La France, seconde puissance maritime, puissance nucléaire, sait que sa place dans le monde se mesure à ses capacités à défendre ses intérêts, à protéger ses citoyens. Comme au camp du Drakkar comme dans la cuvette de Diên Biên Phu, les enfants de France, les véritables, seront prêts à défendre les intérêts de la patrie mais pas à être gâchés pour des idées fumeuses de technocrates progressistes. Les enfants de France ne voudront pas que la République les gâche comme on donne du pain aux canards. Que le CEMA en tienne compte !

pokemonpop.de

To glance at your wrist, rather than unlock a portal to infinite distractions, is to reclaim a moment of focus. It is an act of mindfulness. The ritual of winding a manual watch each morning becomes a grounding pause, a personal connection to the mechanism that will measure your day.

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