Un constat… mais que faire alors ? Pourquoi nier l’évidence ?
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par Adègne Nova
Le 11 septembre 2025, le Premier ministre albanais, Edi Rama, promeut Diella, une intelligence artificielle (IA), ministre chargé de prendre des décisions d’attribution de marchés publics… pour lutter contre la corruption. Le journal Le Monde s’est alors clairement moqué de la position dudit Premier ministre qui, selon lui, « a exercé des fonctions politiques éminentes durant plus d’un quart de siècle et a donc une part non négligeable de responsabilité dans les turpitudes des gouvernants dans son pays » (il est vrai, rappelons-le, qu’il a déjà une longue carrière politique derrière lui : ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports de 1998 à 2000, maire de Tirana de 2000 à 2011, Premier ministre depuis 2013, en sus ministre des Affaires étrangères de début 2019 à fin 2020… on peut dire que ce basketteur de 2,02 mètres a su rebondir après avoir joué au ballon).
Pendant ce temps-là, en France, nous n’avons que de « vrais » ministres en chair et en os ! Toujours les mêmes ou presque… des clones à la place d’ersatz s’auto-remplaçant : Élisabeth Borne, Aurore Bergé, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Rachida Dati, Sébastien Lecornu, Roland Lescure, Agnès Pannier-Runacher, Marina Ferrari, etc., la liste est longue… et encore plus.
Néanmoins, une nouveauté avec le gouvernement proposé par le 5e Premier ministre du second mandat du président-grenouille qui ne sera jamais plus gros… qu’un bœuf ?… non, qu’un petit veau élevé sous la mère (quelle est-elle, là est la question…). Mais revenons à nos moutons – et là ces bêtes sont bien choisies ! –, la nouveauté c’est que le Gouvernement Lecornu proposé est identique – seulement modifié à la marge avec du réchauffé, rebouilli, recuit dont personne ne veut plus – au précédent, celui du mou palois à la destinée héroïque, selon ses propres mots une fois la mise remportée après de longues discussions à l’Élysée pour habiter Matignon.
Si je me souviens bien, dans son discours de politique générale prononcé en début d’année, notre Peter Parker du Béarn avait fait de la santé mentale la grande cause nationale de l’année. Oups ! Il est indéniable que cela ne devait pas concerner les politiciens…
En tout cas, les Français n’auront pas de mal à connaître le nom des ministres puisqu’avec la grande rupture de Sébastien Lecornu, rien ne change ! En même temps, il est inutile de changer quoi que ce soit, même si les Français le demandent à cor et à cri, puisque… Sébastien démissionne ! Nommé le 9 septembre, il démissionne le 6 octobre après avoir réfléchi tout ce temps à la composition de son groupe de jeu.
De fait, un ministre virtuel n’est pas une aberration plus flagrante…
Alors, désormais, revient sur le devant de la scène la proposition de nombre de dirigeants politiques, tel un mantra, « il faut une 6e république »… Et un, et deux, et trois, et quatre, et cinq, Messieurs, réveillez-vous, on en a déjà eu cinq ! Il ne vous vient pas à l’idée que ce régime ne convient pas à la France ? Notez, en outre, l’instabilité croissante de la vie politique depuis quelques mois ; ça ne correspond en rien aux vœux présidentiels pour 2025 : « Je nous souhaite unis et fraternels »…
Le prince Jean a dit il y a deux jours : « L’espérance n’est pas vaine. La monarchie est vraiment une espérance. Je pense qu’il serait intéressant de renouer le pacte millénaire qui a existé entre la famille royale et le peuple français. Reprenons ensemble notre destin en main. Ma famille et moi sommes dans la réalité française, nous sommes au cœur de notre pays, nous connaissons les différentes forces et faiblesses de notre pays du fait de nos nombreux déplacements à travers nos régions. La monarchie est au-dessus jouant un rôle d’arbitre ; elle recherche, par ailleurs, le bien commun, la justice, l’indépendance. Elle recherche le juste milieu, on garde raison. La monarchie a des règles simples, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec le millefeuille que l’on connaît. Ces règles simples permettent de se concentrer sur la dynamique que l’on apporte. Ce qu’il faut, c’est ne pas être submergé par tout un tas de règles qui empêchent d’avancer ».
Tout est dit, depuis la Révolution, cinq républiques ont existé, plus ou moins pitoyables, plus ou moins mortifères, la cinquième étant globalement très dégénérée intellectuellement et fort idéologisée. De fait, l’unique conclusion à tirer de ce triste spectacle c’est l’incompatibilité du régime de la démocratie républicaine avec le peuple français.
Attendons de voir ce que nous réserve demain… et rions déjà du prochain nom sorti du chapeau du président qui a perdu le peu de sens qu’il avait pour gérer les horloges.


