Les motions de censure et votes de défiance sont devenus le nouveau maître des horloges politiques, et l’énergie n’échappe pas à ses sautes d’humeur. Le 8 juillet dernier, en seconde lecture au Sénat, la Macronie et sa béquille de la Droite républicaine réussissaient à sauver la loi Énergie, dite « loi Gremillet » (du nom du sénateur LR l’ayant portée), dite encore « PPE 3 » (programmation pluriannuelle de l’énergie). Le gouvernement Bayrou s’étant suicidé depuis, que va-t-il se passer ?
Rumeurs de décret… et de conflits d’intérêts
Le spécialiste de l’énergie Fabien Bouglé a bien voulu faire le point, pour BV, sur l’actualité et les perspectives d’un dossier des énergies qui alimente les polémiques, entre refus d’un doublement des factures d’électricité et contestation du bien-fondé de l’éolien, thème principal du premier numéro de la nouvelle formule de son magazine Énergies, en kiosques le 18 septembre. « En avril dernier, François Bayrou n’a pas voulu promulguer la programmation pluriannuelle par décret, préférant laisser le Parlement agir via la proposition de loi Grémillet », rappelle-t-il. Mais cet été, et jusqu’à la chute de son gouvernement, des rumeurs de passage en force par décret ont pourtant circulé… « Elles étaient fondées », selon Fabien Bouglé. « Début septembre, les acteurs de l’éolien ont fait pression pour que la PPE3 soit promulguée par décret. Mais le 1er août, il y avait déjà eu une première tentative de la part du ministre de l’Énergie, Marc Ferracci. ».
La suite

