Le 27 mai, l’Assemblée nationale a voté la loi légalisant l’euthanasie, hypocritement camouflée sous l’euphémisme d’« aide à mourir ». Thanatos, c’est la mort ; et c’est bien une nouvelle avancée de ce que saint Jean-Paul II appelait la « culture de mort » qui se profile. Le nouveau projet de loi porte les oripeaux rapiécés du vieux culte de Thanatos.
Il a pour but délibéré la destruction de la civilisation chrétienne sur laquelle s’est bâtie la France, fille aînée de l’Église – à laquelle Emmanuel Macron opposait le 5 mai dernier, dans le temple de la Grande Loge de France, « la France laïque (…) fille naturelle de la République ». On devait déjà à ce président, activiste de la culture de mort, la monstrueuse loi de bioéthique de 2021 – autorisant non seulement la PMA sans père, mais aussi la création d’embryons transgéniques et chimériques – et la constitutionnalisation de l’avortement. À la Grande loge de France, il a aussi exposé l’enjeu de la légalisation de l’euthanasie : « Que les francs-maçons portent cette ambition de faire de l’homme la mesure du monde, le libre acteur de sa vie, de la naissance à la mort, qui peut s’en étonner ? »
Cette phrase renvoie à la chute originelle et la résume. Avec la même conséquence : quand l’homme succombe, par orgueil, à la tentation satanique de se faire dieu, c’est la mort qui l’attend, physique et spirituelle. « Parler de l’euthanasie sans parler des fins dernières, c’est parler de la mort comme le païen ou l’athée », observe l’abbé Matthieu Raffray dans l’hebdomadaire France Catholique. Paradoxalement, notre société apostate, individualiste, matérialiste, utilitariste fait de la mort un tabou ; mais ce qu’elle pressent comme un anéantissement lui paraît moins à fuir que la souffrance ou le handicap, qui, sans la Croix du Christ, n’apparaissent plus que comme une déchéance, exprimée par le slogan « mourir dans la dignité ».
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