Royaume-Uni : la liberté de manifester en grand danger

Dimanche 5 octobre, le ministre de l’Intérieur britannique, Shabana Mahmood, a déclaré que de nouveaux pouvoirs allaient être accordés à la police, lui permettant de restreindre l’organisation de manifestations dans le royaume. Il s’agirait d’une modification des articles 12 et 14 de la loi de 1986 sur l’ordre public.

Restrictions à la liberté de manifester

Cette annonce intervient très opportunément à la suite d’un rassemblement qui a eu lieu, la veille, à Trafalgar Square en soutien à Palestine Action, un groupe classé comme terroriste au Royaume-Uni. Shabana Mahmood, ainsi que Mark Rowley, chef de la Metropolitan Police (police londonienne), avaient demandé l’annulation de cette manifestation, mais en vain, la police n’ayant légalement pas la possibilité d’interdire un rassemblement dont rien n’indiquait qu’il causerait « un trouble sérieux à l’ordre public » ni des « dommages à une propriété ».

Ce sont, en effet, là les deux critères permettant, dans le droit britannique, d’interdire la tenue d’un rassemblement sur la voie publique. Le rassemblement pro-palestinien du 4 octobre a donné lieu à plus de 500 interpellations par la police. 488 ont eu lieu non pas pour participation à une manifestation illégale mais pour avoir apporté publiquement leur soutien à une organisation classée comme terroriste. 25 autres participants ont par ailleurs été interpellés pour troubles à l’ordre public ou agressions contre des officiers de police.

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