Histoire – Robert Boudarel

Les Collabos du Viêt Minh

Loin de la simple prise de position politique anticoloniale, certaines organisations de la gauche française ont adopté, durant la guerre d’Indochine des attitudes qui en d’autres temps auraient logiquement dû les conduire à la dissolution et amener leurs responsables et certains de leurs militants devant la Haute cour de justice. L’exemple le plus frappant de cette dérive reste bien évidemment le cas Robert Boudarel.

Ce militant communiste, enseignant à Saïgon, passe dans les rangs du Viêt Minh en 1950. En 1953, il devient commissaire politique du camp 113, chargé de la « rééducation » des prisonniers français. Durant l’année de son « office », sur les 320 compatriotes captifs dont il a la charge, 278 trouvent la mort, victimes des mauvais traitements, des tortures physiques et psychologiques. Conséquence des Accords de Genève, il est amnistié et, après avoir travaillé successivement à Hanoï, Moscou et Prague, il finit par rentrer en France en 1966. Coopté au CNRS par ses camarades communistes, il devient Maître de conférence à Jussieu, ses années en Indochine étant « validées » comme autant « d’expérience » !

La suite

Retour en haut