La grande rafle

par Rodolf Hertig

Aujourd’hui, les anticoloniaux, amis de tout bord de la diversité et autres personnages loufoques et moins – comme certains membres du medef –, nous enjoignent au nom du « bien » à accueillir ceux qu’ils appellent « les migrants » afin de palier nos problèmes de natalité, nos problèmes économiques, ou tout simplement au nom du grand « pêché occidental » que fut la colonisation.

Il ne s’agit pas ici de discuter du passé, mais plutôt de tenter de percevoir ce qui s’approche. Comme le disait un célèbre socialiste, « Qui va faire notre ménage ? », question que l’on pourrait remettre au goût du jour avec « Qui va bien pouvoir nous livrer ? ». Bienvenue dans l’esclavage moderne sous couvert d’auto-entrepreneuriat… Mais ce n’est pas là monsujet ; tout le monde le sait, tout le monde le remarque, et s’en moque car… c’est si confortable !

D’aucuns diraient que nos chers « migrants » ont un droit à être dans nos vieux pays, à vivre la vie de nos enfants, à profiter de l’héritage du monde occidental car celui-ci aurait « pillé » leurs pays. C’est la rengaine ! Remarquent-ils ce qu’ils provoquent par leurs fausses positions vertueuses ? Ces individus, ces « migrants », sont de jeunes gens, en âge de travailler. Des enfants, parfois moins, beaucoup d’hommes… Qu’en penser ? Ne sommes-nous pas en train de restaurer une traite négrière ? Ne drainons-nous pas les forces vives de pays qui en dépendent ? N’est-ce pas là une forme de colonisation, voire même d’annihilation de peuples ?

Alors, certes, on ne prend effectivement ni territoires ni ressources brutes en les important, mais nous faisons en fait bien pire : nous arrachons l’avenir des nations qui y vivent. Nous leur ôtons tout espoir d’une quelconque entrée en puissance ou plus humblement de participer à la puissance ainsi qu’à l’innovation du monde… ou juste d’exister… Ces pays, qui ne demandent qu’à éclore ou perdurer, que l’on enfonce encore davantage dans le chaos. Et pourquoi ? Parce que derrière la gentillesse et l’auto-flagellation se cache une réalité bien plus sombre : la nécessité d’une main-d’œuvre bon marché et corvéable à merci. Les raisons de sa présence n’ont en fait aucun rapport avec une quelconque charité humaniste, elle n’est là que pour satisfaire les besoins de nos jouisseurs, et surtout ne sert qu’à contenter cette odieuse impératrice et ses courtisans cosmopolites LGPD. Les « migrants » sont en fait la nouvelle plèbe de l’empire naissant.

Bien qu’aujourd’hui nos gauches aient su divertir ces hommes et ces femmes de leur combat multiséculaire pour leurs souverainetés et leurs libertés en leur promettant la vie occidentale ; le rêve vendu se brise peu à peu, l’enthousiasme finit par se transformer en résignation et, enfin, en colère lorsque le mensonge transparaît. Ces peuples dont on se sert tels les esclaves de Rome ou Athènes sauront s’en souvenir. Le siècle qui vient en témoignera.

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