par Adègne Nova
À l’AF, nous le savons tous et en sommes tous parfaitement convaincus depuis l’Enquête sur la monarchie de Charles Maurras, c’est la Maison de France, la famille d’Orléans qui doit régner. La question est donc réglée nous concernant. En revanche, il en va tout autrement dès que nous sortons de notre cercle de pensée et que nous discutons avec des républicains – pourquoi pas d’ailleurs, certains d’entre eux sont certainement capables de voir où est l’intérêt de leur pays, si on s’applique à ne pas échanger trop à gauche toutefois… Il arrive même, dans des cas extrême – heureusement – que des Français soient dans l’ignorance totale de notre existence. Qu’à cela ne tienne : parlons-leur de nous !
« Vous êtes royalistes… bon. Mais qui est le roi ? »Évidemment, tout est question d’incarnation.
En 2009, Jean de France, répondant aux interrogations de Fabrice Madouas, évoquait dans Un prince français le but des voyages qu’il avait entrepris partout en France depuis plusieurs années : « Ces déplacements sont nullement une nécessité électorale. On peut très bien servir son pays sans chercher à se faire élire ». Déjà, ces quelques mots montrent toute la différence entre lui et les élus républicains qui, quasi tous, rêvent de gloire et autres succès électoraux pour qu’on retienne leur nom. Le prince Jean poursuivait alors : « Quand on a une vocation politique – et c’est naturellement le cas d’un prince de France – il est important d’aller à la rencontre des Français. Mon grand-père l’avait fait à son retour d’exil en 1950, je suis comme lui, j’aime frotter mes idées à la réalité, sans passer par le filtre des médias ».
Alors, oui, c’est vrai que pour ceux qui connaissent la politique – et non le politique – seulement au prisme de la télévision, ils ignorent qui est l’actuel comte de Paris, Jean de France. Ils ne savent donc pas quelles sont ses aspirations pour la France ni ses préoccupations concernant ses compatriotes ; ils répètent seulement ce que diffusent les médias mainstream : la guerre contre la covid, contre les punaises de lit et, accessoirement, contre Poutine – très à la mode il est vrai –, le bienfait des éoliennes et des voitures électriques – parce que, bien sûr, les Français, avec leur petits bras musclés de déconstruits, vont sauver la planète grâce à leurs seuls efforts –, il faut que revienne l’ISF et que deux jours fériés disparaissent parallèlement à l’obligation de fermeture des boulangeries le 1er mai, pour que le budget retrouve un peu de gras – c’est pas grave si à côté de ça on déverse des millions en direction d’associations uniquement là pour détruire notre civilisation –, il faut se réjouir de l’état actuel de la culture – qui finance des festivals et des spectacles aussi navrants qu’écœurants, on ne reviendra ici ni sur les cérémonies des JO ni sur les inepties avignonnaises –… Bref, il est évident qu’avec de telles informations, les Français qui ne cherchent pas à mieux savoir dans quel monde ils vivent que celui imagé sur TF1 ou LCI, ne savent pas qu’un homme qui vit en France, près de chez eux peut-être – ah, s’ils savaient, s’ils prenaient la peine de savoir –, Jean IV, pourrait gouverner la France !
Je veux ici vous parler du dernier entretien en date que le chef de la Maison de France a accordé aux journalistes d’une revue – Royaliste – alors qu’il était, une fois encore, en voyage en France, en Bretagne précisément. Il a expliqué là que sa volonté de mieux connaître les besoins des Français sur le terrain était intacte mais que, désormais, il voulait associer à ses déplacements le dauphin, Gaston de France, car l’état d’esprit capétien est, pour lui, inestimable : « On voulait me vendre des choses, il fallait que je les apprenne par cœur, mais moi j’avais envie d’aller sur le terrain pour sentir les choses par moi-même ». Ces mots du grand-père du prince Jean définissent parfaitement, cet esprit capétien en question.
Aujourd’hui, le chef de la Maison de France veut préparer son fils, il veut lui transmettre son expérience et celle de ces ancêtres qui ont fait la France depuis des siècles. « La transmission est indispensable »… Nous le savons parfaitement à l’AF, et dans nombre de familles heureusement, hélas c’est tout ce que ne veulent pas la république et ses sbires…
Le dauphin, pour commencer, a accompagné son père à la rencontre des agriculteurs en novembre dernier, sur un rond-point près de chez eux. Les jeunes agriculteurs ont pu échanger avec le dauphin, la proximité d’âge le permettant facilement. De fait, ces voyages en France – et à l’étranger également puisqu’environ deux fois par an, le prince Jean fait des visites au-delà de nos frontières – et les interviews accordées aux médias qui veulent bien s’intéresser à lui facilitent l’incarnation royale.
Le prince Jean veut donc transmettre pour que vive son pays : « Chaque province a ses traditions, qui sont le produit d’une histoire spécifique et qu’il nous faut préserver. C’est d’ailleurs ce qu’ont toujours fait les Capétiens. Notre pays est un puzzle dont les rois ont associé les pièces à force de patience, en veillant à respecter les identités régionales. La conception que les jacobins ont de la nation est toute différente : ils en ont une idée désincarnée, dont le triomphe supposerait l’éradication des traditions locales et des convictions personnelles. Ils ont voulu changer l’homme pour construire une nation selon leurs vœux, alors que les Capétiens ont toujours considéré qu’on ne pouvait pas rassembler le pays sans en respecter les hommes… » (Un prince français, p. 91)
Alors, pour connaître les derniers propos du prince Jean, c’est ici : https://www.archivesroyalistes.org/No-1305-Entretien-avec-le-comte-de-Paris


