Le racisme anti-blanc des Kanak
Par Philippe Germain
En Nouvelle-Calédonie, la République se délite mollement. Elle est incapable de lutter contre le racisme anti-blanc car son idéologie décoloniale affirme qu’il ne peut exister. Inversement, tentons une approche maurrassienne par les faits.
En 1842, Rome forme le vicariat d’Océanie centrale et, grâce aux bâtiments du roi Louis-Philippe, cinq missionnaires maristes sont accueillis en Nouvelle-Calédonie par Païama un chef de clan. Il leur cède un terrain, où ils hissent la croix, le drapeau tricolore et bientôt les premières conversionsinterviennent.
Tout change en 1863 lorsque Napoléon III crée une colonie pénitentiaire. Elle va atteindre 23 000 forçats pour 27 000 natifs mélanésiens. Ce qui crée un problème car l’hommeayant besoin d’un territoire où se sentir en sécurité, si un groupe historique ou ethnographique différent y pénètre massivement et rapidement, il devient un ennemi. L’intrusion non désirée d’étrangers provoque le sentiment de xénophobie. Avec l’installation de colons, bagnards et militaires, ce sentiment suscite une réaction défensive de certains chefs de clans guerriers qui le transforment en violence et, en 1878, une insurrection de six mois est réprimée par l’armée, aidée de chefs hostiles. En 1895, pour remplacer les bagnards libérés, la République encourage l’immigration de Réunionnais, Tonkinois, Javanais, Indiens et Néo-Hébridais. S’en suit une dépossession de terres kanak au profit de groupes ethnographiques différents qui, en 1917, provoque à nouveau la violence de certains clans. Là encore l’armée aidée des clans hostiles obtient leur reddition. Il faut attendre 1984 pour voir la troisième vague de violence xénophobe, menée cette fois-ci par le parti politique FNLKS pensant bénéficier du soutien « indépendantiste » de François Mitterrand. On constate donc l’échec du « creuset républicain » d’intégration par les partis, l’école, l’Armée et les syndicats. La violence xénophobe de 2024 est déclenchée par la remise en cause républicaine du droit du sang mais, cette fois-ci, la République semble se déliter mollement. Quoi qu’il en soit, la violence xénophobe aura été provoquée (colonisation, immigration, indépendantisme socialiste, droit du sol) par l’État français. Une xénophobie n’ayant rien à voir avec la race.
Culturellement, sur le temps long (160 ans), les deux groupes de même taille se disputant le même espace s’inquiètent réciproquement des comportements de l’autre. Chacun sélectionne un certain nombre de caractéristiques de l’autre, très différentes de ses caractéristiques à lui, et qu’il ressent comme choquantes. Le plus faible déprécie de manière tenace les particularités du plus fort et compense psychologiquement son sentiment d’infériorité en formant une image péjorative du colon. Au quotidien, la communication tend à devenir conflictuelle, d’où le développement d’un racisme culturel kanak, dépréciant la culture française au profit d’une sur-valorisation de la mélanésienne. Sachant que culture et identité sont synonymes en sociologie. La culture est « culture d’une société » transmettant ses valeurs et ses normes (s’habiller, manger, invoquer son Dieu) et la kanak est basée sur l’organisation sociale structurée autour de la terre répartie entre les clans. Racisme culturel car l’homme valorise et hiérarchise. La conscience d’être frustré a transformé ce racisme culturel kanak en haine du « blanc » comme bouc émissaire symbolique. Un racisme anti-blanc, à la haine exacerbée par la consommation de cannabis local, bien plus nocif pour la santé mentale et vecteur de schizophrénie.
La réponse au « racisme anti-blanc » se trouve dans une monarchie fédérative pratiquant l’association, « celle de l’ancienne France du Moyen Âge. Le roi de France était roi d’États et de provinces qui conservaient leurs coutumes et leur vie régionale… » expliquait en 1948 le futur Président Léopold Sédar Senghor. Cette pratique d’un prudent empirisme est à compléter par la reconnaissance politique des églises évangéliques et catholiques. Elles sont déjà parvenuesà écarter les coutumes contraires à la civilisation d’Athènes, Rome et Jérusalem (anthropophagie, accablement des femmes sous les travaux, polygamie et usage d’abandonner les malades). Ces évolutions des mentalités ont été réalisées sans heurt auprès d’une société kanak très pratiquante (98%). Reconnues politiquement, les églises pourraient aussi réveiller chez les Caldoches déchristianisés les choses qui portent la marque de la religion originelle de la France, car l’obsolescence des dogmes ne signifie pas la disparition de la religion. Ce qui n’est plus perceptible comme chrétienté peut être perçu comme culture. Voilà une vision d’aventure capétienne pour l’Outre-Mer français. Il y a urgence car la brousse commence à s’enflammer devant la police républicaine.
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