Par Olivier Perceval
« Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est Allemand » chantait Pierre Dac pendant l’occupation, sur l’air de « la Cucaracha » en indicatif de son émission des Français libres à Radio Londres.
Quand la presse « mainstream » évoque aujourd’hui l’Action française, ce n’est pas pour dire du bien de nous. Le service public d’information de Radio France n’échappe pas à cette règle et comme nous avons le cuir épais, nous ne répondons pas toujours à ces aboiements furieux de redresseurs de torts et de donneurs de leçons.
En revanche, nous réagissons quand un article, dit d’investigation, publié le 26 avril, raconte des contre-vérités en montrant que son auteur ne vérifie pas ses sources et qu’en outre il est animé par de mauvaises intentions. Cela montre par ailleurs, derrière un affichage empreint de gravité et de sérieux, un manque de professionnalisme qui ne fait pas honneur à la caste journalistique.
Reconnaissons que la chose se complique quand un dissident frustré par la défaite des forces de l’axe se jette sur son clavier et profère des âneries d’un « nostalgisme » douteux à prétentions politiques en signant frauduleusement « Action française ».
L’effet amplificateur des réseaux sociaux permet ainsi à n’importe qui d’attirer l’attention et de se faire passer pour un autre. Mais une presse mieux informée le savait et avait déjà noté l’existence de la supercherie et notre auteur investigateur de Radio France, quant à lui, l’ignorait.
- Ici, un extrait de l’article du quotidien Libération en date du 18 mars 2019 : « Le mouvement royaliste se déchire […] Le Centre royaliste d’Action française (Craf, communément considéré comme représentant de l’Action française) fait désormais face à l’association Amitié et Action française. […] À l’origine du clash, la mise au ban d’Élie Hatem par certains cadres du Craf, l’entité historique. Élie Hatem est aussi proche de personnes ouvertement racistes. […] C’est là que le Craf a tiqué entérinant la rupture. […] Résultat, voilà Élie Hatem qui fait bande à part avec son association Amitié et Action Française. »
- Là, quelques lignes de l’ouvrage de Christophe Bourseiller, La France en colères aux Éditions du Cerf (janvier 2024) : « La myriade des dissidents […] Créée en 2011 par Clément Gautier, André Charles, Michel Fromentoux, ainsi que par l’avocat franco-libanais Élie Hatem […] la Fédération des cercles Amitié et Action française (AAF) […] cette branche n’hésite pas à opérer avec des groupes nationalistes violents. […] Ce qui complique les choses, c’est le fait qu’elle n’hésite pas à communiquer comme si elle était la seule et unique Action française ».
Pour ne citer que ces exemples. On ne va quand même pas faire le boulot à la place d’un journaliste dit d’investigation… et, évidemment, il ne nous viendrait pas à l’idée qu’après six mois d’immersion il ait voulu cacher volontairement des vérités pour nous ranger parmi les violents racistes et antisémites, car ce serait manquer à la déontologie de son noble métier.
Bien sûr, nous allons exiger un droit de réponse et si cette démarche n’aboutit pas nous étudierons à ce sujet les voies de droit qui s’offrent à nous… Et pourtant, nous avons des choses bien plus importantes à faire, mais on ne peut pas subir des diffamations, qui dénaturent gravement le sens de notre combat, sans réagir.