Cette tribune est parue dans Le Figaro de ce matin. (22 janvier). Nous n’avons rien à y ajouter si ce n’est que Patrice Jean y dénonce avec pertinence et vigueur un événement médiatique qui ne fait que mettre en lumière cette montée vers un néo totalitarisme à quoi tend notre démocratie, aussi bien du côté d’une certaine extrême-gauche évidemment sectaire que de la technostructure gouvernementale tentée d’exclure tout ce qui n’est pas elle et pourrait lui résister. JSF
TRIBUNE – Pour Patrice Jean*, la pétition publiée par Libération et signée par plus de 1 200 poètes, visant à empêcher Sylvain Tesson de parrainer l’édition 2024 du Printemps des poètes, est un lynchage symbolique.
La tribune contre Sylvain Tesson (et son parrainage du Printemps des poètes) s’ouvre sur une référence au second mandat de Macron qui glisserait vers l’extrême droite ; ensuite, les pétitionnaires glissent vers Tesson, accusé à son tour, d’être d’extrême droite. Le texte se termine par un éloge de la poésie, laquelle «est une parole fondamentalement libre.» Il y a là une contradiction : si la poésie est une parole « fondamentalement libre », elle est libre, aussi, de ne pas se soumettre aux injonctions progressistes. En réalité, cet éloge de la liberté est totalement hypocrite. Non, les pétitionnaires n’aiment pas la liberté : ils s’aiment eux-mêmes, et ils détestent tout ce qui ne leur ressemble pas.
La suite