Le 30 septembre 2022, Poutine a officiellement signé les décrets de rattachement de quatre régions d’Ukraine à la Russie, à l’issue d’un violent discours contre l’Occident. De son côté, Zelensky, fort des récentes avancées de l’armée ukrainienne et du soutien de l’Otan à qui il a demandé un rattachement rapide de l’Ukraine, prévient les Russes : « Vous serez tués un par un comme boucs émissaires » tant que Poutine sera au pouvoir. N’avoir aucune sympathie pour le régime autocratique russe, condamner l’agression de l’Ukraine, est-ce compatible avec une critique des manœuvres américaines en Ukraine depuis Maidan, du suivisme européen, du non-respect des accords de Minsk, est-ce compatible avec la dénonciation de ce jusqu’au-boutisme mégalomane de Zelensky soutenu par Ursula von der Leyen?
Faire la guerre à un envahisseur, un agresseur, un autocrate nationaliste, oui, mais dire publiquement que “les élites russes de tous niveaux seront tués un par un comme boucs émissaires” et réclamer l’implication du monde entier dans cette guerre fratricide, c’est dévoiler une morbidité singulière et une mégalomanie narcissique, celle d’un acteur qui a trouvé le rôle de sa vie, encouragé par une géopolitique de rivalités internationales et un air du temps propice aux folies collectives.
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