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« Quand le vin est tiré, il faut le boire »

Par Olivier Tournafond

« Quand le vin est tiré, il faut le boire » dit le proverbe.

Or le Pouvoir a immédiatement annoncé qu’il allait déclencher des poursuites judiciaires et disciplinaires contre ces militaires, certes courageux, mais qui ne semblent pas encore avoir mesuré la violence de la riposte qui les attend et la dureté du combat qu’ils vont devoir livrer, du moins s’ils persistent dans leur action. Pourtant le triste destin des Gilets Jaunes pourrait leur servir d’avertissement…

Il va donc leur falloir maintenant faire preuve d’héroïsme et cesser de faire allégeance aux institutions félonnes, « à la République » et à ses prétendues « valeurs »… Or je ne suis pas sûr qu’ils l’aient compris et les épreuves qui les attendent pourraient dépasser de très loin tout ce qu’ils ont pu connaître dans leur confortable carrière (sans guerre véritable).

Je ne suis pas convaincu non plus qu’ils aient été capables de remonter aux causes religieuses et philosophiques du Mal qui détruit la France et que Charles Maurras avait parfaitement résumé dans sa phrase célèbre :   « Les rois ont fait la France, elle se défait sans roi ».

S’ils lisaient un peu plus, ils pourraient méditer les conclusions de ma collègue Pauline de Swarte, professeur de droit public, qui a bien montré dans son ouvrage « Les Valeurs de la République » paru en 2002, que l’objectif de la République était précisément la destruction de la Nation au nom de l’Humanité toute entière…Une humanité en réalité largement fantasmée et idéalisée… Ils auraient avantage à étudier les remarquables travaux de mon autre collègue Jean-Louis Harouel qui expose comment la démocratie moderne à travers les « droits de l’homme » poursuit l’œuvre dévastatrice du messianisme révolutionnaire, réminiscence funeste des grandes hérésies du Christianisme comme la Gnose et le Millénarisme.

Jean Raspail lui aussi l’avait compris dans un texte célèbre paru dans le « Figaro » en 2004 et qui s’intitulait « La Nation trahie par la République ». Je rappelle que cet article avait entraîné contre son auteur 10 ans de persécutions judiciaires…

En vérité c’est bien une guerre de religion qui s’ouvre. Elle s’ouvre dans des conditions difficiles, avec un peuple décadent et fataliste et des élites sociales très souvent corrompues. Mais après-tout, peut-être est-ce enfin le détonateur qui déclenchera la prise de conscience et le sursaut national et salvateur ?