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L’Afrique subsaharienne francophone continue à tirer l’économie africaine (partie 1)

Par Ilyes Zouari

Président du CERMF (Centre d’étude et de réflexion sur le Monde francophone)

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En dépit d’une année particulièrement difficile, marquée par la pandémie, l’Afrique subsaharienne francophone a globalement réalisé les meilleures performances économiques du continent pour la septième année consécutive et la huitième fois en neuf ans, tout en en demeurant, et plus qu’auparavant, la partie la moins endettée. La tendance devrait se maintenir pour l’année 2021, avec un rebond attendu de l’activité, même si les prévisions en la matière restent, à ce stade, assez hasardeuses.

Pour la septième année consécutive et pour la huitième fois en neuf ans, l’Afrique subsaharienne francophone a affiché les meilleures performances du continent en termes de variation de PIB, selon les données fournies par la Banque mondiale dans son rapport « Perspectives économiques mondiales », publié en janvier dernier. Globalement, cet ensemble de 22 pays est ainsi parvenu à limiter la baisse de l’activité résultant de la crise liée au Covid-19, en enregistrant une croissance négative de -2,1 %, tandis que le reste de l’Afrique subsaharienne enregistrait un taux de -4,3 % *. Du côté de la dette publique, et selon les dernières données du FMI, l’Afrique subsaharienne francophone a globalement réussi à maîtriser son niveau d’endettement, qui était déjà le plus faible du continent, avec une hausse de 4,1 points de pourcentage du poids global de la dette publique par rapport au PIB, contre une hausse de 8,3 points pour le reste de l’Afrique subsaharienne.

Une croissance globale négative de -2,1 %

La croissance de l’Afrique subsaharienne francophone a donc connu une importante baisse par rapport à l’année précédente, lorsqu’elle s’était établie à 4,1 % (4,6 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale). Cette même année, en 2019, la croissance avait été de 1,8 % pour le reste de l’Afrique subsaharienne. En zone CFA, qui regroupe 13 des 22 pays francophones (dont la Guinée équatoriale, ancienne colonie espagnole et partiellement francophone), ainsi que la Guinée Bissau (lusophone et ancienne colonie portugaise), qui rassemble 54 % de la population de l’Afrique francophone subsaharienne (et 43 % de celle de l’Afrique francophone), la croissance est passée de 3,9 % en 2019 à -1,6 % (ou de 4,6 % à -1,1 %, hors Guinée équatoriale). Dans cet espace, la zone UEMOA continue à se distinguer en ayant réussi à enregistrer une évolution légèrement positive (0,2 %), à l’inverse de la zone CEMAC dont les trois pays les plus dépendants des hydrocarbures ont fait baisser la moyenne globale de la croissance économique. 

En 2020, et même en répertoriant Maurice et les Seychelles parmi les pays francophones (deux pays considérés comme à la fois francophones et anglophones*), quatre des douze pays d’Afrique subsaharienne ayant affiché une croissance négative de plus 5 % sont francophones (ou seulement deux sur dix, si l’on ne tient pas compte des deux pays précédemment cités). Un an plus tôt, soit avant l’apparition de la pandémie, seuls deux des huit pays subsahariens ayant connu une variation négative (< 0 %) étaient francophones.

En Afrique subsaharienne non francophone, la Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Angola, trois des principales économies de la zone, ont été durement touchés par la crise économique internationale, alors que ces pays étaient déjà en grande difficulté depuis plusieurs années, notamment en raison du déclin progressif de leur très importante production pétrolière (pour le Nigeria et l’Angola, respectivement premier et deuxième producteur d’hydrocarbures d’Afrique subsaharienne), ou aurifère (cas de l’Afrique du Sud, désormais second producteur du continent, après avoir été récemment dépassée par le Ghana). Ces pays ont ainsi respectivement affiché une croissance négative de -4,1 %, -7,8 % et -4,0 %, après avoir réalisé d’assez mauvaises performances en 2019 (2,2 %, 0,2 % et -0,9 %, respectivement). 

Ce manque de dynamisme semble durablement installé selon les prévisions de la Banque mondiale, qui continue de tabler sur des croissances anémiques pour ces trois pays au cours des quelques années à venir, au moins. Le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Angola sont donc des pays en voie d’appauvrissement, puisqu’ils affichent désormais constamment des taux de croissance largement inférieurs à leur croissance démographique (contrairement aux pays francophones qui leur sont proches). À titre d’exemple, au Nigeria, qui enregistre les taux de croissance économique les plus élevés de ces trois pays, la hausse du PIB n’a été que de 0,3 % en moyenne annuelle sur les six dernières années (et de 1,2 % sur la période 2015-2019) contre une croissance démographique annuelle de 2,5 % en moyenne sur la même période. Par ailleurs, le Nigeria et l’Angola ont connu une importante dépréciation de leur monnaie, dont la valeur a baissé de près de 60 % et 85 %, respectivement, par rapport au dollar depuis 2014. Avec à la clé une forte inflation et le maintien d’une forte dollarisation de leur économie (utilisation du dollar pour une partie importante des transactions, par refus de la monnaie locale considérée comme risquée).  

Sur la période 2012-2020, soit neuf années, la croissance annuelle de l’Afrique subsaharienne francophone s’est donc établie à 3,5 % en moyenne (4,0 % hors Guinée équatoriale, et 5,6 % pour la zone UEMOA). Ce taux a été de 1,9 % pour le reste de l’Afrique subsaharienne. Pour rappel, la croissance globale annuelle s’était établie à 4,2 % pour l’Afrique subsaharienne francophone pendant les huit années de la période 2012-2019, juste avant la pandémie (4,8 % hors Guinée équatoriale), et à 2,8 % pour le reste de l’Afrique subsaharienne. Quant aux quatre premières économies de l’Afrique subsaharienne francophone, et sur la période de neuf années 2012-2020 (donc pandémie incluse), la Côte d’Ivoire, la RDC, le Cameroun et le Sénégal, ont respectivement enregistré une croissance annuelle de 7,5 %, 5,1 %, 3,9 % et 5,1 % en moyenne. De leur côté, les quatre premières économies en début de période pour le reste de l’Afrique subsaharienne, à savoir le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Angola et le Kenya (l’Angola ayant été remplacée par l’Éthiopie en 2019), ont respectivement connu une progression annuelle de 2,1 %, 0,3 %, 1,0 % et 4,8 %.

Une Afrique de l’Ouest francophone assez résiliente

Après avoir réalisé une croissance globale supérieure à 6 % pendant six années consécutives (de 2014 à 2019), et enregistré une croissance annuelle de 6,3 % en moyenne sur les huit années de la période 2012-2019, la zone UEMOA (huit pays, dont la lusophone, mais très francophonophile, Guinée-Bissau) a connu un important ralentissement de l’activité économique en 2020, mais est tout de même parvenue à afficher une croissance légèrement positive et s’établissant à 0,2 %. Cette même année, quatre des sept pays francophones de la zone monétaire ont enregistré une évolution positive (Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo), avec un maximum de 2 % pour le Bénin. À l’inverse, les trois autres pays francophones ont enregistré une croissance négative, avec un plus bas de -2 % pour le Mali et le Burkina Faso (suivis de la Guinée-Bissau, en dernière position de la zone avec une taux de -2,4 %). L’espace UEMOA conforte ainsi son statut de plus vaste zone de stabilité du continent, après en avoir également été la plus vaste zone de forte croissance sur la période de huit années 2012-2019, avant l’apparition de la pandémie dont les conséquences ont affecté l’ensemble du continent. 

Hors UEMOA, la Guinée a également affiché une croissance positive, en raison de la hausse des activités extractives avec l’entrée en production de nouvelles mines. Ainsi, l’Afrique de l’Ouest francophone (soit la zone UEMOA + Guinée et Mauritanie, situées hors zone CFA), a concentré à elle seule cinq des sept pays francophones d’Afrique subsaharienne étant parvenus à réaliser une croissance positive en 2020. 

Il convient de souligner que le statut de zone la plus dynamique du continent constitue une réelle performance pour la zone UEMOA, vu que celle-ci n’en est pas la plus pauvre, cette place étant occupée par l’Afrique de l’Est. Ainsi, à titre d’exemple, et hors Djibouti (pays francophone), seul un pays d’Afrique de l’Est continentale affichait début 2020 un PIB par habitant dépassant clairement la barre des 1 000 dollars, à savoir le Kenya (1 816 dollars, suivi loin derrière par la Tanzanie, 1 122 dollars, selon les dernières données disponibles). À la même date, trois pays francophones de l’espace UEMOA dépassaient clairement ce seuil symbolique, en l’occurrence la Côte d’Ivoire (2 276 dollars), le Sénégal (1 447 dollars) et le Bénin (1 219). Et même quatre pays pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest francophone, en tenant compte de la Mauritanie, aux importantes richesses minières (et auxquels s’ajoutent, pour toute l’Afrique de l’Ouest continentale, le Nigeria pétrolier et le Ghana, important producteur de pétrole et premier producteur africain d’or). Par ailleurs, l’Afrique de l’Est abrite les cinq pays les plus pauvres du continent, à savoir le Soudan du Sud, le Soudan, la Somalie, le Malawi et le Burundi (quatre pays anglophones et un francophone, ayant tous un PIB par habitant inférieur à 450 dollars, début 2020. Enfin, l’Afrique de l’Est est également la partie la plus instable du continent, marquée par de nombreux problèmes sécuritaires et abritant, notamment, les deux pays connaissant les conflits les plus meurtriers d’Afrique subsaharienne, proportionnellement à la population locale, en l’occurrence la Somalie et le Soudan du Sud. Deux conflits auxquels s’est récemment ajoutée la guerre civile ayant frappé l’Éthiopie fin 2020, un des pays les plus pauvres d’Afrique et où les tensions interethniques et les répressions policières avaient déjà fait plusieurs centaines de morts ces quelques dernières années, faisant de ce pays l’un de ceux connaissant les plus fortes tensions sociales sur le continent, avec en particulier l’Afrique du Sud (où l’on compte plus de 15 000 homicides par an).

En Afrique de l’Ouest francophone, et grâce à une croissance de 8,2 % en moyenne sur la période 2012-2019, soit la deuxième plus forte progression au monde de ces huit années (et la plus forte pour la catégorie des pays ayant un PIB par habitant supérieur à 1 000 dollars début 2012), la Côte-d’Ivoire vient, par exemple, de dépasser le Nicaragua en termes de richesse par habitant, pour devenir le premier pays africain au sous-sol globalement pauvre de l’histoire à devancer un pays d’Amérique hispanique (hors très petits États de moins de 1,5 million d’habitants, majoritairement insulaires et ne pouvant être pris en compte pour de pertinentes comparaisons). Une performance réalisée après avoir dépassé le Kenya, et surtout après avoir réussi l’exploit de devancer le Ghana et le Nigeria, deux pays voisins regorgeant de richesses naturelles, pour devenir le pays le plus riche de toute l’Afrique de l’Ouest (le Ghana et le Nigeria étant à des niveaux de production de pétrole et/ou d’or de très loin supérieurs à ceux de la Côte d’Ivoire). Par ailleurs, et selon les prévisions de croissance pour les quelques années à venir, ces deux derniers pays devraient également être prochainement dépassés par le Sénégal, lui aussi pauvre en richesses naturelles. Quant au Niger, il vient de réussir la performance de devancer la Sierra Leone, quittant ainsi la place peu enviable de pays le plus pauvre d’Afrique de l’Ouest (554 dollars par habitant, contre 527 dollars), ainsi que la liste des dix pays les plus pauvres du continent. Compte tenu des prévisions, le Niger devait également très prochainement dépasser le Liberia, autre pays anglophone côtier d’Afrique de l’Ouest.  

Les bonnes performances de l’Afrique de l’Ouest francophone s’expliquent principalement par les nombreuses réformes entreprises par les pays de la région, aussi bien sur le plan économique qu’en matière de bonne gouvernance. Des plans de diversification ont ainsi été mis en place, comme le « Plan Sénégal émergent » (PSE), ou encore la « Stratégie de croissance accélérée et de développement durable » (SCADD) au Burkina Faso, dont la croissance a été de 5,7 % en moyenne annuelle sur la période de huit années 2012-2019. Pour ce qui du climat des affaires, certains pays ont réalisé un bon considérable entre les classements Doing Business 2012 et 2020, et notamment le Togo (passé de la 162e à la 97e place), la Côte d’Ivoire (de la 167e place à la 110e place), le Sénégal (de la 154e à la 123e) ou encore le Niger (passé de la 173e à la 132e place, talonnant ainsi le Nigeria, 131e). Pays francophone le moins bien classé d’Afrique de l’Ouest, la Guinée est toutefois passée de la 179e à la 156e place sur la même période.

À titre de comparaison, il convient de savoir, par exemple, que la Nigeria, l’Éthiopie et l’Angola, respectivement première, troisième et cinquième économie d’Afrique subsaharienne selon la Banque mondiale (du fait de leur très importante production pétrolière et/ou population), se classent à la 131e, 159e et 177e place, respectivement. Par ailleurs, il est à noter que plus aucun pays francophone ne figure désormais parmi les six derniers pays de ce classement international, places désormais majoritairement occupées par des pays anglophones.

Dans un autre registre, et mis à part l’année très particulière qui vient de s’écouler, il est utile de souligner que la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest francophone est globalement et régulièrement deux fois supérieure à sa croissance démographique, contredisant ainsi certaines théories assez médiatisées. Grâce au cadre plus favorable instauré par les différentes réformes en matière d’économie et de bonne gouvernance, cet essor démographique contribue donc à son tour au dynamisme économique, en permettant notamment au marché intérieur de ces pays d’atteindre une masse critique nécessaire au développement de nombreuses activités. Il convient d’ailleurs de rappeler que la plupart des pays francophones de la région demeurent encore assez faiblement peuplés. À titre d’exemple, la Guinée et le Burkina Faso, légèrement plus étendus que le Royaume-Uni (et non deux à trois fois plus petits comme l’indique la majorité, bien trompeuse, des cartes en circulation dans les médias et établissements publics ou privés), ne comptent respectivement que 13 et 21 millions d’habitants, contre 67 millions pour le Royaume-Uni. Quant à la Côte d’Ivoire, un tiers plus étendue mais ne comptant que 26 millions d’habitants, elle abriterait aujourd’hui une population de 89 millions d’habitants si elle était proportionnellement aussi peuplée que le Royaume-Uni.

Une situation contrastée en Afrique centrale

En Afrique centrale francophone, la croissance globale a elle aussi connu une forte baisse, passant de à 2,2 % en 2019 à -3,3 % en 2020. Au Cameroun, qui dispose de l’économie la plus diversifiée de la région, la croissance a été négative en s’établissant à -2,5 %. Avec une variation annuelle du PIB qui devrait continuer à être en moyenne deux fois plus favorable que celle du Nigeria voisin, comme depuis plusieurs années, le Cameroun devrait lui aussi, prochainement, dépasser ce pays en termes de richesse par habitant, rejoignant ainsi la Côte d’Ivoire et très probablement le Sénégal (le PIB par habitant du pays étant de 1 507 dollars début 2020). Pour sa part, la République démocratique du Congo (RDC), première économie d’Afrique centrale francophone, a enregistré une croissance négative de -1,7 % (contre 4,4 % un an plus tôt). Bien que le ralentissement de l’économie y ait été assez limité, comme au Cameroun, il n’en demeure pas moins que ce taux reste plutôt décevant pour un pays qui se classe parmi les plus pauvres du continent (581 dollars par habitant, début 2020). 

En zone CEMAC (dont ne fait pas partie la RDC), la variation du PIB est passée de 1,4 % en 2019 à -3,8 % en 2020, Guinée équatoriale incluse (ou de 2,7% à -3,0 %, hors Guinée équatoriale). Ce pays constitue, en effet, un cas très particulier qu’il convient régulièrement de rappeler, car de nature à fausser l’interprétation des statistiques régionales. Peuplé d’environ un million d’habitants, seulement, ce pays partiellement francophone et ancienne colonie espagnole était subitement devenu l’un des principaux producteurs africains de pétrole à la fin des années 1990, avant de voir rapidement sa production commencer à décliner, au début des années 2010. N’étant pas encore parvenu à diversifier suffisamment son économie, il a donc connu une forte chute de son PIB et aligné une sixième année consécutive de croissance négative (-9,0 % en 2020, pour une moyenne annuelle de -7,5 % sur les six dernières années).

Au Gabon, la croissance est passée de 3,9 % en 2019 à -2,4 % en 2020, et devrait connaître un rebond à 1,9 % en 2021. Bien que modéré, ce rebond constitue néanmoins une meilleure performance que celle attendue par les deux grands et proches pays pétroliers que sont le Nigeria et l’Angola. Une situation qui s’explique notamment par les efforts réalisés en matière de diversification (Plan stratégique Gabon émergent – PSGE), qui lui permettent d’afficher régulièrement une croissance hors hydrocarbures supérieure à celle de ces deux autres pays. Sur la période de six années 2015-2020, la variation totale du PIB s’est ainsi établie à 1,4 % en moyenne annuelle pour le Gabon, contre 0,3 % pour le Nigeria et une évolution négative de -1,5 % pour l’Angola (dont les prévisions de croissance pour 2021 s’établissent à 1,1 % et à 0,9 %, respectivement).

Si le Gabon et le Cameroun s’emploient à réformer et à diversifier leur économie, force est de constater que pareils efforts n’ont pas encore été réellement entrepris au Congo voisin (tout comme en Guinée équatoriale), qui a enregistré une évolution fortement négative de son PIB de 8,9 %, après avoir déjà enregistré une baisse assez importante de 3,5 % l’année précédente (et dont la croissance devrait également être négative en 2021). Une baisse importante du PIB qui traduit l’absence de réformes économiques profondes et courageuses, comme l’atteste le fait que le pays continue à occuper l’une des dernières places du classement Doing Business, en arrivant 180e sur un total de 190 pays étudiés (et se classant donc, à peu près, au même niveau que l’Angola, 177e, ou encore que la RDC, 183e). Autre conséquence de ce manque de réformes, le Congo a vu sa dette publique considérablement augmenter en 2020, passant de 83,7 % du PIB fin 2019 à 104,5 %, selon les dernières estimations du FMI, et rétrogradant ainsi à la septième place des pays les plus endetté du continent (lui qui était déjà en huitième position un an plus tôt, ainsi que le pays francophone le plus endetté d’Afrique).  

(A suivre).

* Ayant la particularité d’être à la fois francophones et anglophones (pour avoir connu dans le passé une double présence française et britannique, successivement), Maurice et les Seychelles sont comptabilisés deux fois, aussi bien pour le calcul de la croissance globale de l’Afrique subsaharienne francophone que pour le calcul de la croissance de l’Afrique subsaharienne non francophone. Ce qui n’a, toutefois, aucune incidence sur ces mêmes taux de croissance (arrondis à une décimale), compte tenu du faible poids économique de ces deux pays par rapport aux deux ensembles cités. Il en va de même pour le calcul des taux d’endettement globaux, pour lequel ils sont également doublement comptabilisés.