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Le confinement : le piège à pauvre

Par : Rédaction « Le Bien Commun »

La famille est bien la cellule de base de notre société. Dans une situation de confinement, les dépressions, les ruines, les difficultés du quotidien sont incomparablement plus difficiles pour ceux qui ne peuvent bénéficier de la solidarité naturelle des foyers. On a pourtant peu entendu le gouvernement féliciter et encourager les familles… il faut dire que pour la Macronie, c’est ringard. Pourtant l’Institut National des Études Démographiques montre bien qu’aux inégalités naturelles, la situation a ajouté des inégalités systémiques à ceux qui n’ont pas la chance, pour une raison ou pour une autre, de faire jouer le cercle familial. Ainsi : « pour les parents de statut socioéconomique modeste, le confinement a dégradé les relations familiales, largement accru le temps passé par les enfants sur les écrans, altéré leur sommeil et leur bienêtre psychologique, et rendu plus complexes les apprentissages scolaires. Pour les enfants comme pour les adultes, le confinement a accru des inégalités susceptibles de se creuser à moyen terme. »

Pour les puissants : le réseau, pour les pauvres : la télé́. D’ailleurs, l’IFOP est sans appel : ce sont les plus jeunes qui ont le plus souffert de solitude pendant le confinement comme l’ins­titut de sondage le révèle dans une enquête sur le sentiment de solitude généré par les mesures de distanciation sociale.

« Si la solitude est avant tout associée, dans l’opinion, à la vieillesse, dans les faits ce sont surtout les plus jeunes qui en souffrent : 27% des 18­-24 ans se sentent toujours ou souvent seuls (contre 10% pour les 65-­74 ans). »

« Les indicateurs de cette enquête mettent en évidence une corrélation entre sentiment de solitude et santé mentale dégradée : les personnes se sentant seules se déclarent plus malheureuses, elles sont plus enclines à consommer des mé­dicaments psychotropes (43% en ont utilisé au cours de l’année écoulée) et sont plus enclines à avoir des pensées suicidaires (63% en ont fait l’expérience au cours de leur vie contre 31% dans la population française). »

Une génération de la déprime, qui aura redoublé de difficultés pendant le confinement. Comme quoi, même chassé par la loi, l’ordre naturel revient au galop. À quand une défense des fa­milles de France ?

L’A.F. a son idée là ­dessus !