Par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Antigone, un film canadien de Sophie Deraspe, avec Nahéma Ricci, Hakim Brahimi, Rawad El-Zein, Nour Belkhiria, Antoine Desrochers (Antigone, ses frères, sa sœur, son ami) et Rachida Oussaada (Ménécée, sa grand-mère et tutrice).
Antigone… ils sont tous là… Étéocle, Polynice, Ismène et Hémon… ou presque… puisqu’il s’agit d’une « adaptation libre » comme on le lit sur le générique de fin… où j’ai découvert l’existence d’une Antigone de Bertolt Brecht… C’est vrai qu’on est bien loin de Sophocle ou d’Anouilh.
J’avais vu que le film était québécois… et là encore les ancêtres du « petit bonheur » ne s’appelaient évidemment pas de Souche…
Cette Antigone kabylo-québécoise ressemble-t-elle à la fille d’Œdipe ? Elle met l’esprit de famille et l’amour fraternel au-dessus des lois des hommes et, après tout, les Etéocle et Polynice de Sophocle, qui s’entretuent pour le royaume de Thèbes, n’ont peut-être rien à envier à ceux du film. Il n’empêche… ces derniers ne sont que petites frappes qui dealent…
Je ne partage donc pas l’esprit du film. Je ne manifesterai pas pour la libération d’Antigone, et je ne mettrai pas plus mon genou à terre pour cet Étéocle algérien que pour Adama Traoré, et George Floyd.
Ce long-métrage n’en est pas moins très bon, que je n’hésite pas à recommander, d’autant plus que la fin est réjouissante.
En outre, Antigone est pas mal…
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