Par Olivier Perceval
Le ministre de l’éducation nationale, doit regretter sa malheureuse et surprenante expression à propos de la tenue correcte qui devrait être exigée des élèves dans les établissements scolaires : la tenue républicaine…
Les humoristes et caricaturistes s’en sont donnés à cœur joie pour saluer cette dernière saillie républicaine, d’autant que dans le même temps, les médias mettaient à la lumière du jour un instituteur zombi tatoué de la tête au pied, exemple significatif de la tenue républicaine présenté à notre jeunesse.
Mais, au-delà de cette parole malheureuse, notre ministre ne faisait qu’exécuter le refrain « libre, laïque et obligatoire » s’inscrivant dans la doxa officielle et médiatique.
Cette habitude grandissante de remplacer notre communauté nationale, notre belle France par la république, constitue un abus de langage qui relève du plus pur sectarisme idéologique, régulièrement dénoncé sur les plateaux télé par l’excellente Charlotte d’Ornellas , ou le non moins excellent Eric Zemmour.
D’abord, et c’est une question de bon sens, parce qu’on ne peut réduire une France qui s’est construite en quinze siècles aux seuls deux cents ans de république.
Cambadélis et quelques autres, considèrent que c’est la république qui a fait la France. Que l’on ne se méprenne pas, ce ne sont pas des incultes mais des idéologues du totalitarisme le plus rigoureux. « Du passé faisons table rase » est leur devise.
A priori, lorsque l’on s’affirme républicain, c’est l’expression d’un choix politique, d’une option d’organisation technique de l’Etat parmi d’autre.
Aux États-Unis, on oppose les républicains aux démocrates, comme si les républicains n’étaient pas démocrates, et les démocrates antirépublicains. Absurde, bien entendu, mais quand on parle de valeurs plus profondes, c’est le patriotisme qu’on évoque avec fierté outre Atlantique.
En France on a sacralisé la République jusqu’à occulter la France millénaire dans les discours officiels.
Si c’est, étymologiquement, la res-publica, c’est à dire la chose publique dont il s’agit, alors tous les royalistes sont des républicains, la chose publique et le bien commun ont toujours été la préoccupation de la monarchie d’ancien régime, maisqu’il nous soit permis de ne pas croire en cette prise fulgurante d’altitude mentale de nos dirigeants politiques.
Sous prétexte de faciliter l’intégration des centaines de milliers d’étrangers accueillis sur notre sol, on voudrait leur vendre les bienfaits de la république, comme si la république,comme régime politique, était un paradigme indépassable.
Depuis la première république, c’est-à-dire en 1792, il y a eu historiquement plus de morts français par la répression d’état en 200 ans, qu’en 800 ans de monarchie capétienne. J’invite ceux qui en douteraient à faire le compte, du reste la république s’est construite elle-même sur une montagne de cadavre à propos desquels nous ne voyons pas s’élever le moindre signe de regret en cette période de repentance obligatoire.
Nous n’apaiserons jamais l’ambiance de guerre civile qui est en train de s’installer dans notre pays, si l’on continue à teinter d’idéologie tout ce qui relève du bon sens et du réel.
La sémantique est de première importance, c’est pourquoi elle constitue l’enjeu d’un combat furieux porté par les médias, qui culmine aujourd’hui avec la très stupide tentative d’imposition de la très ridicule mais significative écriture inclusive.
Sans revenir sur la question de l’immigration massive à laquelle il convient de mettre un terme, il serait plus intelligent, pour ceux qui viennent vivre chez nous, d’en faire des français réconciliés avec la grande Histoire, plutôt que des républicains sectaires reniant la plus grande partie de notre passé.