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La justice, premier devoir d’un chef de l’État

ÉDITORIAL de Philippe SCHNEIDER (la Lorraine Royaliste)

« Je veux aussi domestiquer le commerce de l’argent. L’argent n’est qu’un serviteur, le vrai capital, c’est savoir-faire. Il est pernicieux que l’argent produise de l’argent. Toute stipulation d’intérêt relève d’une vilaine paresse car elle vient, sans labeur, grossir, au moment de la restitution, la somme prêtée. Je veux interdire l’usure et l’argent qui prospèrent en dormant ». Voici une belle citation du Roi Louis IX, Saint Louis.

Citation brûlante d’actualité. Comme vous le savez, elle fut pourtant écrite il y a 8 siècles. François Mitterrand, homme de culture et qui connaissait l’histoire – deux choses ignorées par nos dirigeants actuels – avait repris la même image en parlant des financiers qui s’enrichissaient en dormant. Hélas, il n’a rien fait contre…

Comme nous le voyons, rien n’a vraiment changé depuis le règne de Louis IX sauf que lui mettait en application ces principes salutaires pour notre pays et ses habitants. Nos Rois, par la suite, surent également mettre toujours en avant les intérêts de la France et des Français face aux financiers qui existaient déjà bien qu’ayant moins de moyens qu’aujourd’hui du fait des techniques modernes spécialement en communication. C’est d’ailleurs, une des causes majeures de la révolution qui ne fut pas faites pour le « peuple » comme les ignorants le disent mais pour permettre à « l’argent » et ses détenteurs de régner sur le pays. Nous en avons vu les conséquences : exploitation de la population, misère généralisée dans nos campagnes et nos villes, division de la population… et cela sans grand résultant : rappelons que la France était la première puissance économique avant la révolution et qu’elle n’a fait que régresser ensuite.

Aujourd’hui, il est « à la mode » de parler du « monde d’après » qui serait différent de celui d’avant la crise sanitaire que nous avons vécu (en espérant qu’elle est bien terminée !). En particulier, nous devrions « relocaliser » certaines de nos productions essentielles. Si nous sommes arrivés si bas, c’est en grande partie parce que nous sommes gouvernés par des financiers qui veulent avant tout faire des profits à court terme, moyen terme dans le meilleur des cas. Ainsi, on fait fabriquer là où cela coûte le moins cher, on cherche le profit maximum dans les entreprises quitte à sacrifier certaines production pas assez rentables bien que nécessaires à la nation, produire là où les salaires sont les moins élevés en sacrifiant le personnels, etc. A la moindre crise, tout peut s’écrouler, entraînant encore plus de misères mais gageons que les financiers arriveront encore à gagner plus…

C’est aux principes qu’énonçaient Saint Louis qu’il faudrait revenir. Ce savoir-faire, comme l’écrit le roi, c’est le travail effectué par les Français. Et Saint Thomas d’Aquin, contemporain de notre Prince, ajoute : « Chacun, de par sont labeur, doit pouvoir vivre dignement ainsi que sa famille, et épargner ». Tout est dit. Aujourd’hui, nous pourrions parler de salaire universel (et non pas de revenu universel), idée dont a parlé le Pape François.

C’est la justice, premier devoir d’un chef de L’État. Nos rois en étaient conscients. Nos dirigeants actuels, non. Pour avoir une chance de réaliser cet objectif en France, il faut que chacun ait la possibilité d’avoir un travail, ce qui nécessite à la fois une bonne formation pour les hommes et femmes de notre pays, et des entreprises qui peuvent les faire travailler. Ces entreprises doivent pouvoir vendre leurs produits et donc ne pas avoir à faire face à une concurrence déloyale du fait de salaires et de charges moindre. Il est donc nécessaire que L’État puisse rétablir l’équilibre par exemple en taxant les produits étrangers en fonction des kilomètres parcourus pour arriver sur le sol national. En plus ce serait très « écologique » car cela diminuerait les transports internationaux. Cette idée est à étudier car elle est, à mon avis, d’avenir. Il est également vital pour notre pays d’avoir une indépendance nationale dans tous les domaines où cela est possible, en particulier sur les plans de la défense, de l’énergie, de la nourriture, de la médecine… Enfin, pour en revenir à la finance, il faut pouvoir empêcher les prises de contrôle des entreprises stratégiques, donc de ces secteurs, de passer sous contrôle étranger, particulièrement de certains fonds de pension qui ne cherchent qu’à faire des profits à court terme quitte à mettre en péril les entreprises. Nous connaissons plusieurs cas précis dans ce domaine. Or, avec la crise que nous traversons, nous risquons beaucoup de voir des sociétés françaises faire l’objet de prise de contrôle par ces fonds que l’on surnomme fort justement « vautours ». Nous ne devons pas les laisser jouer avec la France et les Français comme ils joueraient au casino mais en gagnant toujours ! Un gouvernement vraiment français devrait être très attentif et intervenir. L’on peut même se demander s’il ne serait pas judicieux de fermer un temps la bourse ! Gageons qu’il n’en sera rien. Nous l’avons vu, entre autres, avec Alstom et Latécoère et bientôt, sans doute, avec Pont à Mousson (du groupe Saint Gobin Pont à Mousson) qui risque bientôt de passer sous contrôle chinois.

Le pouvoir ne fera rien car d’une part il est prisonnier de l’Union Européenne qui lui interdit de prendre les mesures indispensables et d’autre part car il ne le veut pas : tout ce passe en effet comme si le président Macron haïssait la France, veut qu’elle disparaisse pour le plus grand profit des financiers qui ont aidé à la prise de pouvoir.

Il est temps que la France retrouve les principes qu’énonçaient Louis IX et saint Thomas d’Aquin. Pour cela, il faut qu’elle retrouve à sa tête le descendant légitime de ce grand roi : Jean IV, actuel comte de Paris. Travaillons à cela.

PS : En ce jour (23 juin), je ne peux que constater que le Président n’a rien dit d’intéressant, comme il était prévisible. A noter qu’il a parlé de souveraineté nationale tout déclarant, juste après, qu’il était très heureux que soit réalisé un emprunt « européen » pour nous « sauver » de la crise, ce qui revient à abandonner tout volonté de souveraineté !