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Le royalisme

Le Roi, tout le monde en parle, personne n’en veut. Tel semble être le maître mot de la vie politique française depuis deux siècles. De la Contre-Révolution, en passant par les diverses restaurations et révolutions – toujours sanglantes et manquées – du XIXe, jusqu’à la constitution de la Ve république, force est de constater que la démocratie, la démocratie comme système politique, comme système « démagogique », n’a cessé, pour avoir tardé – qui s’en souvient ? – à s’imposer, d’être en proie à une sourde inquiétude. La démocratie, tout le monde en parle, plus personne…

Les démocrates bon teint – nos concitoyens, nos lecteurs ? –, auront beau se récrier, s’arcbouter, gronder, tonner, beugler, se fâcher, se plaindre, hululer – soyons chouettes –, protester, s’exclamer, tempêter pour les plus vifs, sermonner cérémonieux, réer ou vagir – soyons bêtes –, elle, leur démocratie, et la nôtre, est en « crise ». Aussi se demandent-ils parfois, lucides, perplexes, défiants, – ne le savent-ils donc pas ? – pourquoi ? Nous, nous pensons qu’ils le savent. C’est que, pour le dire avec Tocqueville – il l’avait prédit – et avec Péguy – il l’avait vu – la démocratie moderne n’est plus qu’individualisme, politique politicienne, présentéisme, népotisme, oligarchie, ploutocratie, illusion, en somme.

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