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Faut-il prendre « Le Monde » au sérieux ?

Quand l’éditorialiste du Monde fait la leçon à l’Église catholique dans un style comminatoire, faut-il dire merci et enregistrer ladite leçon avec crainte et tremblement, pour parler comme Kierkegaard ? Ou bien à la manière du général de Gaulle en privé : « De ce que pense machin, je me tape comme d’une pomme » ? Je suis tenté par les deux attitudes. D’un côté, je sais assez quel trouble agite l’Église catholique et désoriente beaucoup de fidèles. Par ailleurs, je récuse les leçons d’un quotidien qui n’a aucune autorité pour m’asséner ce que je dois penser du fonctionnement interne de l’Église, du célibat des prêtres ou de l’autorité du Pape et des évêques.

Pour pouvoir juger de ce qui concerne une institution comme l’Église, encore faut-il avoir quelque relation avec ce qui est au cœur de sa pensée et de la substance de sa foi. Désolé, mais Le Monde est à des années lumières d’un pareil souci, dont sa rédaction se moque comme d’une guigne. Ce n’était pas vrai du Monde d’Hubert Beuve-Méry, le fondateur légendaire de ce qui fut un quotidien de référence. Beuve avait le plus vif intérêt pour les choses de la foi, dont il s’entretenait avec son ami le père Bernard Bro. Il assista même à la totalité des conférences de carême à Notre-Dame prêchées par le fils de saint Dominique et de Lacordaire. On ne sache pas que Le Monde d’aujourd’hui prête de l’intérêt aux conférences actuelles de Notre-Dame, où s’énonce pourtant l’essentiel de ce que l’Église a mission de transmettre.

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