Ce jeudi 19 octobre, Europe 1, dans sa matinale, a franchi la ligne rouge qui sépare l’information, même orientée, de la diffamation en demandant : « Qu’est-ce que l’Action française, le groupuscule d’extrême droite qui fomentait un attentat contre Jean-Luc Mélenchon et Christophe Castaner ? » Accusation pour laquelle l’Action française a porté plainte.
Que notre progression ne plaise pas à tout le monde, nous nous en doutions. Mais qu’on se croie pour autant autorisé à asséner les mensonges les plus abjects relève de la pratique de caniveau dont un grand média d’information privé devrait se garder s’il veut garder, sinon son honneur, du moins sa crédibilité, et donc ses ressources publicitaires. Manifestement, la déontologie journalistique n’étouffe ni Céline Kallmann ni Nathalie Chevance. Profitant de l’arrestation, mardi 17 octobre, de quelques pieds-nickelés réputés d’ultra-droite à la suite de celle de Logan Nisin, en juin dernier, qui, en errance idéologique, et après de multiples autres tentatives de militantisme politique, avait eu l’idée malencontreuse de fréquenter les royalistes de l’AF Provence, où, pour reprendre les mots de l’article d’Elise Vincent, paru le 18 octobre dans Le Monde, il « trouve refuge » pour quelques mois, elles se sont livrées à un exercice particulièrement nauséabond de désinformation, quand leur consœur du Monde — mais font-elles vraiment le même métier ? —, elle, a enquêté.
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