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Face à M. Macron, quelle attitude politique utile ?

Les ouragans qui se sont déchaînés sur les Antilles annoncent-ils symboliquement de ravageuses tempêtes en France et particulièrement en métropole ? L’agitation sociale débutée le 12 septembre pourrait, si l’on croit qu’elle puisse trouver un débouché politique avec M. Mélenchon, n’être que l’avant-goût d’une confrontation entre « européistes » et « populistes », au fil d’un quinquennat dont il n’est, pour l’heure, pas certain qu’il échoue… ni qu’il réussisse. La démonstration de force de la « France insoumise » du samedi 23 septembre, sans être aussi imposante que ne l’espéraient ses promoteurs, a néanmoins montré la capacité d’une gauche dite radicale à occuper la rue, et annonce la possibilité d’une cristallisation des mécontentements autour de cette gauche-là qui, d’une certaine manière, prend, sinon la place, du moins la suite du Front National, désormais quasiment mutique depuis la prestation ratée de Marine Le Pen lors du débat présidentiel.

La symbolique des drapeaux brandis lors de la manifestation de M. Mélenchon, tricolores ou syndicalistes, répondait à celle des rassemblements de campagne de M. Macron, dominés par le mélange des drapeaux étoilés de l’Union Européenne avec les pavillons nationaux. Dans l’un ou l’autre des cas manquaient néanmoins les multiples drapeaux colorés des provinces françaises, dans une sorte de rappel a contrario, pour la gauche radicale de son jacobinisme initial et pour le « macronisme » (dont la définition reste à faire) de négligence à l’égard de cette question, pourtant primordiale si l’on veut répondre au malaise de nos concitoyens sur l’identité de la France et leur rapport intime à celle-ci, aujourd’hui bousculé par une mondialisation devenue agressive après avoir été séductrice. Mais ce que les observateurs signalent et soulignent, c’est la confrontation entre ces « deux meilleurs ennemis » qui se nourrissent l’un de l’autre, avec un avantage certain pour M. Macron qui reste le maître des horloges législatrices, et leurs discours antagonistes sur les questions sociales et européennes.

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