Le Père Nenad Stojanovic célèbre la messe le 7 mai 2017 dans l’église Saint-Sava dans la partie albanaise de Mitrovica
Le père Nenad attend le jour où il célébrera sa messe dominicale « sans protection policière ni barbelés »: ce prêtre orthodoxe serbe officie à l’église Saint-Sava, dans la partie albanaise de Mitrovica, une ville du Kosovo coupée en deux.
Ils sont une dizaine ce dimanche à l’église, dont sa famille. Nenad Stojanovic, son épouse et leurs quatre enfants sont les seuls Serbes à vivre dans le sud de cette cité divisée depuis la guerre de 1998-99 qui a conduit à la sécession du Kosovo de la Serbie — au prix de 13.000 morts, principalement des Kosovars albanais.
Mitrovica compte aujourd’hui 80.000 habitants, dont 10.000 Serbes: ces derniers vivent désormais tous dans la partie nord de la ville, séparée du sud albanais par la rivière Ibar, qui est surveillée par les forces internationales.
Le sort de la minorité serbe et les relations entre Belgrade et son ancienne province kosovare — dont l’immense majorité de la population est albanaise et musulmane, et dont l’indépendance est reconnue par plus de 110 pays — sont un thème central des législatives du 11 juin au Kosovo.
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